La Arabie saoudite a exhorté aujourd'hui, lundi, les pays ayant suspendu leur financement à l'Agence de secours et de travaux pour les réfugiés palestiniens "UNRWA", à "assumer leur rôle de soutien aux missions humanitaires" envers la population de la bande de Gaza.

Dans un communiqué émanant du ministère saoudien des Affaires étrangères, le Royaume a souligné "l'importance de la continuité de l'agence dans l'accomplissement de ses missions, garantissant ainsi la fourniture des besoins essentiels aux Palestiniens".

Riyad a renouvelé son expression de "profonde inquiétude" face à l'aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Gaza assiégée, "en raison des violations flagrantes" des forces israéliennes "du droit international et du droit international humanitaire", selon le communiqué repris par l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Israël avait accusé 12 employés de l'Agence "UNRWA" des Nations Unies d'être impliqués dans les attaques du 7 octobre, qui ont déclenché le conflit toujours en cours dans la bande de Gaza.

À la suite des accusations israéliennes, plusieurs pays occidentaux ont annoncé la suspension de leur financement à "l'UNRWA".

Cependant, l'Arabie saoudite a déclaré qu'elle "suit de près les répercussions internationales" concernant cette affaire, insistant sur "l'importance de renforcer les procédures de révision et d'enquête sur ces allégations, afin d'en tirer les faits accompagnés de preuves".

Dimanche, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a lancé un appel aux pays donateurs pour "assurer la continuité" des opérations de l'Agence "UNRWA" après que beaucoup d'entre eux ont suspendu leur financement.

Guterres a confirmé que 12 employés de l'agence figuraient dans les accusations israéliennes, qui ont fait l'objet d'une enquête des Nations Unies. Il a précisé que 9 d'entre eux ont été expulsés et un tué, "alors que l'identité de deux autres est en cours de vérification".