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Publié: novembre 2, 2023
Aujourd’hui, cela fait 106 ans depuis la sinistre « Déclaration Balfour », lancée par le ministre britannique des Affaires étrangères Arthur James Balfour le 2 novembre 1917, au nom du gouvernement britannique, qui s’est engagé à établir un « foyer national pour le peuple juif en Palestine ».
L’annonce est venue sous la forme d’une lettre adressée par Arthur James Balfour au Lord juif Rothschild, l’un des fondateurs du mouvement sioniste mondial, après des négociations qui auraient duré trois ans, entre le gouvernement britannique d’une part, et les Juifs britanniques ainsi que l’Organisation sioniste mondiale d’autre part, grâce auxquelles les sionistes ont pu convaincre la Grande-Bretagne de leur capacité à atteindre les objectifs britanniques et à préserver ses intérêts dans la région.
Le gouvernement de Sa Majesté regarde avec faveur l’établissement d’un foyer national pour le peuple juif en Palestine, et fera tout son possible pour faciliter la réalisation de cet objectif, à condition qu’il soit clairement compris qu’aucune action ne sera entreprise qui puisse porter préjudice aux droits civils et religieux des communautés non juives résidant en Palestine, ni aux droits ou au statut politique dont bénéficient les Juifs dans tout autre pays.
Le 6 juillet 1921, la Société des Nations a annoncé le projet de mandat britannique sur la Palestine, qui a été ratifié le 24 juillet 1922, et mis en application le 29 septembre de la même année. Les rédacteurs du mandat ont veillé à préciser qu’il était basé sur la Déclaration Balfour.
Le texte du mandat sur la Palestine comprenait une préface et 28 articles, en mettant l’accent sur la préparation politique, économique et administrative du pays afin de garantir la création d’un foyer national pour les Juifs, et assurant l’engagement de la Grande-Bretagne à faciliter l’immigration juive et à encourager la colonisation des terres, ainsi qu’à faciliter l’acquisition de la nationalité britannique. Par ailleurs, la langue hébraïque a été mise sur un pied d’égalité avec l’arabe en tant que langue officielle.
Bien que le peuple palestinien n’ait pas cédé aux promesses, aux décisions britanniques ni aux réalités imposées sur le terrain par le mouvement sioniste, menant des révoltes successives, parmi lesquelles la révolte de Buraq en 1929, suivie de la révolte de 1936, le mouvement sioniste mondial et ses dirigeants ont pris cet engagement comme base légale pour soutenir leurs revendications consistant à établir ce qu’ils appellent l’État juif en Palestine, et réaliser le rêve des Juifs d’obtenir la promesse d’un des grands pays pour établir un foyer national pour eux.
Plus de soixante-dix ans après la réalisation de cette promesse, l’entité sioniste établie par la Grande-Bretagne et dont la survie est soutenue par de nombreux pays occidentaux, manque toujours de l’un des piliers les plus importants de l’État, Israël elle-même étant convaincue qu’elle est un « État anormal » au milieu d’un environnement auquel elle n’a aucun lien.
Cette funeste commémoration coïncide avec de nouveaux massacres sionistes perpétrés contre les Palestiniens depuis 26 jours consécutifs, où l’occupation illégale continue depuis le 7 octobre 2023 son agression contre la bande de Gaza, causant la mort de plus de 8700 personnes, principalement des femmes et des enfants.
Parallèlement aux bombardements sionistes sur Gaza, les forces d’occupation mènent des opérations terrestres, mais elles restent limitées à des incursions terrestres, auxquelles la résistance palestinienne fait face.
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