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Le Premier ministre du Québec réaffirme la nécessité de disperser le sit-in pro-palestinien à McGill.

Le Premier ministre du Québec réaffirme la nécessité de disperser le sit-in pro-palestinien à McGill.

By Mounira Magdy

Publié: mai 4, 2024

Le Premier ministre du Québec, François Legault, a de nouveau souligné la nécessité de démanteler le camp pro-palestinien à l'Université McGill alors que la police « recherche de nouveaux développements ».

Lors de sa visite dans une circonscription électorale du Québec vendredi matin, Legault a de nouveau appelé à démanteler « le camp illégal » sur le campus, bien que la Cour suprême du Québec ait rejeté mercredi une demande d'ordonnance judiciaire pour déplacer le camp, ce qui a entraîné sa prolongation jusqu'à samedi.

Le Premier ministre a déclaré : « Il existe toutes sortes de façons légales de manifester », mais « établir un camp sur un terrain universitaire qui ne veut pas de ce camp est illégal », ajoutant qu'« il compte sur la police ». Pour qu'ils prennent position de la manière qu'ils jugent la meilleure, puis au moment qu'ils estiment être le meilleur ».

Le Premier ministre a formulé la même demande jeudi, 48 heures après que les responsables de l'université ont sollicité l'aide de la police, estimant avoir échoué à convaincre les manifestants de mettre fin à ce qu'ils ont décrit comme un acte illégal.

Par ailleurs, à Montréal, le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a déclaré qu'il avait « une confiance totale dans le SPVM pour la poursuite des choses » et « les opérations qu'ils mèneront pour démanteler cette affaire ».

Précédent grave

Également vendredi matin, la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU) a publié un communiqué dans lequel elle affirme être « préoccupée par les récents commentaires du Premier ministre ».

Madeleine Bastiennelli, présidente de la FQPPU, a déclaré : « Le campus a toujours été un lieu où les idées s'affrontent, parfois avec force ». « Dans une société libre et démocratique, il n'appartient pas aux autorités politiques de donner des ordres à la police en matière d'exécution », et « que le Premier ministre attaque la liberté d'expression des manifestants en appelant à l'intervention de la police contre eux, c'est grave et douloureux, un précédent inquiétant ».

Police évalue la situation

Pour sa part, la police de Montréal (SPVM) a publié un communiqué de presse dans lequel elle indique avoir pris connaissance de la décision de la cour rejetant la demande d'ordonnance provisoire présentée par deux étudiants de l'Université McGill, au motif de « l'absence de manifestation d'urgence ».

Le SPVM a souligné qu'il suivra de près « les discussions judiciaires entourant cette affaire » et restera informé de tout nouveau développement.

Le SPVM a déclaré : « N'oublions pas que le rôle des agents de police dans une telle situation est d'assurer la paix, le bon ordre et la sécurité personnelle, tout en respectant les droits et libertés ».

Le ministre canadien de la Justice, Arif Virani, a réprimandé jeudi le Premier ministre Legault pour sa position en déclarant : « Les décisions opérationnelles de la police sont toujours les leurs, de manière indépendante des politiciens, et c’est toujours le cas dans un pays démocratique comme la nôtre. Cela nous distingue des autres pays où nous respectons l'État de droit ».

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