Une vaste opération de chasse à l'homme est en cours en France mercredi contre un gang armé qui a tué deux agents pénitentiaires et en a gravement blessé trois autres pour libérer un prisonnier qu'ils accompagnaient.

Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin a déclaré que des efforts "sans précédent" ont été déployés, des centaines d'agents ayant été mobilisés pour rechercher le détenu évadé Mohamed Amra et les assaillants qui ont tendu une embuscade au convoi qui le transportait mardi.

La violence de l'attaque a choqué la France, où les surveillants des prisons ont observé mercredi une minute de silence devant les prisons à Paris et ailleurs en mémoire des agents tués.

Darmanin a exprimé, dans une interview à la radio RTL mercredi, son espoir d'arrêter Amra "dans les prochains jours". Sans donner de détails complets sur l'ampleur de la chasse à l'homme, il a déclaré que 450 agents avaient été déployés dans la zone de l'attaque pour rechercher les assaillants et recueillir des preuves sur leur localisation.

Il a déclaré : "Les moyens mis en œuvre sont importants, et nous progressons beaucoup".

Le convoi transportait Amra vers la prison de la ville d'Évreux en Normandie après une audience à Rouen lorsqu'il a été pris dans une embuscade sur l'autoroute A154.

La procureure générale de Paris, Laure Beccuau, a déclaré qu'Amra (30 ans) avait un long casier judiciaire, avec au moins 13 condamnations pour vol et autres crimes, la première ayant eu lieu alors qu'il n'avait que 15 ans.

Le procureur a indiqué que l'un des agents tués était un capitaine de 52 ans du service pénitentiaire, où il travaillait depuis près de 30 ans, et père de deux enfants. Il a ajouté que l'autre agent tué, âgé de 34 ans, était marié et père.