Le ministre des Finances israélien d'extrême droite Betzalel Smotrich a appelé à traîner les cadavres des martyrs palestiniens à l'intérieur des territoires occupés.

Cela s'est produit lors d'une session houleuse du Conseil ministériel politique et sécuritaire (le Cabinet), dimanche dernier, pour discuter de la question de la remise des cadavres de Palestiniens des 48, que l'occupation prétend avoir mené des attaques contre des colons, selon le journal israélien Maariv.

Le radical Smotrich a déclaré : « Nous devons mettre les cadavres dans un wagon et les traîner jusqu'au centre-ville, comme ils le faisaient dans la Torah pour servir d'exemple aux autres », selon ses dires.

De son côté, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a déclaré lors de la session, « Le pouvoir du ministre de la Défense est d'approuver la restitution des cadavres », ajoutant : « La question des cadavres a été soulevée, et il a été décidé de garder le corps de Walid Daka et de libérer cinq autres cadavres », selon l'agence palestinienne Samaa.

Gallant a ajouté que le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir a décidé de m'ignorer et a donné un ordre à la police de ne pas se conformer.

En revanche, le ministre extrémiste Ben-Gvir a répondu à Gallant en disant : « C'est un État démocratique, je pense que la libération de ces cadavres est une transgression de la loi, et nuit à notre capacité de les libérer contre des otages ou des corps d'otages », en référence aux détenus israéliens dans la bande de Gaza.

Ben-Gvir a ajouté : « Je ne comprends pas pourquoi il y a urgence à libérer les cadavres, nous devons continuer à les détenir. »

La ministre des Transports Miri Regev s'est interrogée : « Je ne comprends pas que nous ayons des otages à Gaza et que nous allons les libérer ? Attendons de parvenir à un accord », selon ses propos.

En réaction aux propos des ministres, Gallant a déclaré : « Alors je renonce à mon pouvoir de prendre des décisions, décidez ce que vous voulez. »

La session a été convoquée à la demande de la famille du martyr Walid Abu Daka auprès de la Cour suprême pour la libération de son corps détenu par les autorités de l'occupation.

Abu Daka, âgé de 62 ans, est décédé en avril dernier dans les prisons de l'occupation après avoir lutté contre le cancer, alors qu'il purgeait une peine de 38 ans de prison, après avoir été accusé de participation à une opération de résistance qui avait entraîné la mort d'un soldat israélien en 201...