L'apparition d'un nouveau variant du coronavirus sert de rappel que le virus continue de muter et de se propager dans le monde entier, affectant de manière disproportionnée les populations vulnérables. Ce variant s'appelle EG.5 et il est une descendance d'Omicron.

L'Organisation mondiale de la santé a ajouté EG.5 à sa liste des variants actuellement circulants sous surveillance le 19 juillet.

À ce jour, des cas liés au nouveau variant ont été signalés au Royaume-Uni, aux États-Unis et ailleurs. Les dernières données publiées par l'Agence de sécurité sanitaire du Royaume-Uni indiquent que EG.5 représente environ 14,6 % , soit un cas sur sept, de tous les cas de coronavirus au Royaume-Uni.

Le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies a estimé que EG.5 représentait près de 17,3 % , soit un cas sur six, des nouveaux cas de coronavirus aux États-Unis au cours des deux dernières semaines.

Le Dr Isaac Bogoch, spécialiste des maladies infectieuses au Réseau de santé universitaire de Toronto, a déclaré s’attendre à voir apparaître des cas de EG.5 au Canada prochainement, s'il n'y en a pas déjà.

Lors d'une interview avec "CTV News", Bogoch a déclaré qu'il est probable que le variant soit déjà présent partout, et s'il n'est pas encore présent, il le sera bientôt.

Bogoch a ajouté qu'il s'attend à ce que la présence de EG.5 soit "probablement" similaire à ce qui a été observé avec d'autres sous-souches d'Omicron, le dernier variant devenant progressivement la sous-souche dominante dans le monde entier.

Il a poursuivi : "Nous avons vu BA.2, puis BA.4 et BA.5, nous avons vu XBB, et maintenant c'est EG.5, donc le virus continue de muter et nous verrons une diminution progressive du virus dans la communauté, bien sûr nous avons des mesures pour le détecter, et peut-être qu'en août ou à un moment donné en septembre, nous commencerons à voir une augmentation similaire des signaux dans les eaux usées au Canada".

Comme le montrent les dernières années, le coronavirus a un impact disproportionné sur certains groupes, a déclaré Bogoch, ajoutant que EG.5 ne sera probablement pas différent.

Il a déclaré : "Comme nous l'avons vu à l'ère d'Omicron et même avant celle-ci, le coronavirus affectera de manière disproportionnée certains groupes, malheureusement, nous verrons probablement une augmentation correspondante des hospitalisations, en particulier chez les personnes les plus vulnérables aux formes graves, notamment les personnes âgées et celles ayant des conditions médicales sous-jacentes."

Bogoch a souligné que certains des meilleurs moyens de défense contre le coronavirus ont été et restent le port du masque, la vaccination et une bonne ventilation ou qualité de l'air dans les espaces clos, ajoutant : "Nous disposons donc des outils, nous le savons depuis des années et il n’y a vraiment rien de nouveau".

Le variant EG.5 a été nommé Eris par certains, mais l'Organisation mondiale de la santé a révisé son système de dénomination du coronavirus plus tôt cette année, décidant d'attribuer des noms ou désignations alphabétiques grecques uniquement aux variants préoccupants comme Delta et Omicron, et plus aux variants d'intérêt ou sous surveillance.