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Publié: février 27, 2024
La ministre des collèges et universités de l’Ontario a déclaré que la province allouerait 1,3 milliard de dollars supplémentaires sur trois ans pour la « stabilité » des établissements postsecondaires, tout en maintenant les frais de scolarité gelés pendant au moins trois années supplémentaires.
Un rapport commandé par le gouvernement publié en novembre a indiqué que la baisse des niveaux de financement régional des collèges et universités, ainsi que la réduction et le gel des frais de scolarité en 2019, constituent une « menace importante » pour la viabilité financière du secteur.
La ministre Jill Dunlop a déclaré aujourd’hui que le gouvernement investirait 903 millions de dollars sur trois ans dans un nouveau fonds pour la durabilité de l’éducation postsecondaire, une partie de ces fonds étant destinée aux établissements ayant des besoins financiers plus élevés. Le reste du financement sera consacré aux infrastructures, à certains coûts liés aux programmes en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques, ainsi qu’aux projets de recherche et d’innovation, entre autres initiatives.
Le rapport des experts recommandait une augmentation ponctuelle de 10 % du financement par étudiant pour les collèges et universités, suivie d’augmentations indexées à l’inflation lors des années suivantes, ainsi qu’une hausse de 5 % des frais de scolarité accompagnée d’une augmentation « tout aussi généreuse » de l’aide aux étudiants.
Mais Dunlop a confirmé aujourd’hui que le gel des frais de scolarité en vigueur depuis 2019 se poursuivra jusqu’en 2026-2027 au moins, soit l’année des prochaines élections provinciales.
Dunlop a présenté aujourd’hui une législation exigeant des collèges et universités qu’ils fournissent aux étudiants des informations sur les frais supplémentaires et autres coûts tels que les manuels scolaires, et le projet de loi obligera les établissements à disposer de politiques soutenant la santé mentale et le bien-être.
Le financement régional des collèges public financés pour les étudiants locaux à temps plein est inférieur à toute autre province, tandis que le Conseil des universités de l’Ontario a indiqué qu’au moins 10 universités font face à un déficit de fonctionnement.
Un rapport publié l’an dernier par l’Institut pour une stratégie en éducation supérieure a déclaré que le financement postsecondaire en Ontario était « extrêmement médiocre » et qu’une augmentation des dépenses pour atteindre la moyenne des neuf autres provinces nécessiterait un financement supplémentaire annuel de 7,1 milliards de dollars – bien supérieur au niveau actuel de financement de fonctionnement d’environ 5 milliards de dollars.
Les établissements postsecondaires ont récemment indiqué que leur situation est devenue plus critique après l’annonce fédérale plus tôt cette année d’une réduction du nombre de visas pour les étudiants universitaires internationaux, réduisant de moitié les affectations pour l’Ontario.
La baisse des niveaux de financement gouvernemental a conduit les établissements postsecondaires à s’appuyer de plus en plus sur les frais de scolarité des étudiants internationaux, qui sont beaucoup plus élevés que les taux applicables aux étudiants canadiens.
Le vérificateur général a déclaré dans un rapport de 2022 que les frais universitaires moyens en 2020-21 étaient de 7 938 dollars pour les étudiants locaux de premier cycle et de 40 525 dollars pour les étudiants internationaux de premier cycle.
Par ailleurs, l’Institut Smart Prosperity, un organisme de recherche basé à l’Université d’Ottawa, a rapporté l’année dernière que les universités de l’Ontario avaient presque doublé leur taux d’inscription des étudiants internationaux entre 2014-2015 et 2021-2022, tandis que les collèges ont fait plus que tripler leur taux d’inscription international.
Le rapport commandé par le gouvernement de l’Ontario sur les finances postsecondaires a indiqué que les revenus des étudiants internationaux sont désormais essentiels à la continuité du secteur, augmentant de manière significative l’exposition des établissements aux risques.
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