Une nouvelle taxe sur les exportations d'électricité de la province canadienne de l'Ontario vers les États-Unis est entrée en vigueur aujourd'hui, dans le but de renforcer les revenus de la province et de protéger les intérêts du secteur énergétique local. Cette taxe devrait rapporter jusqu'à 400 000 dollars par jour au trésor de l'Ontario, selon les médias canadiens.

La nouvelle taxe cible les entreprises américaines qui importent de l'électricité depuis l'Ontario, qui dépendent fortement des approvisionnements canadiens pour satisfaire leurs besoins énergétiques. Le gouvernement de l'Ontario a expliqué que l'imposition de ces frais vise à garantir que les habitants de la province bénéficient directement des ressources électriques locales, tout en offrant une meilleure protection aux producteurs locaux face aux perturbations du marché.

Les responsables du gouvernement de l'Ontario ont confirmé que cette mesure s'inscrit dans le cadre d'une stratégie plus large visant à renforcer la sécurité énergétique dans la province et à empêcher l'exportation d'électricité à des prix bas au détriment des consommateurs locaux. Ils ont également indiqué que les revenus attendus de cette taxe seront utilisés pour soutenir les projets d'infrastructure dans le secteur de l'énergie.

En revanche, cette mesure a suscité des critiques de la part des États-Unis, où des responsables américains ont averti que cette taxe pourrait entraîner une hausse des prix de l'électricité dans certains États américains et aggraver les tensions commerciales entre les deux pays.

Cette décision intervient dans un contexte d'escalade du conflit commercial entre le Canada et les États-Unis, les deux parties ayant imposé des droits de douane sur plusieurs biens et services. Cette taxe sur l'électricité constitue la dernière étape d'une série de mesures reflétant l'instabilité des relations économiques entre les deux parties.