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Publié: août 7, 2024
Le ministre de l'Immigration canadien, Mark Miller, a déclaré : « L'ère des programmes illimités d'arrivée dans le pays touche rapidement à sa fin ».
Le ministre canadien a expliqué qu'il envisageait de mettre fin à l'immigration temporaire illimitée vers son pays, soulignant qu'il n'existe aucun programme en cours pour accorder la résidence permanente aux immigrants non enregistrés dans le pays.
En 2019, dernière année complète avant la pandémie de COVID-19, le Canada a délivré plus d’un demi-million de permis d’études et de visas de travail, accueillant un total de 522 110 résidents temporaires. Après quatre ans, le nombre de résidents temporaires titulaires de ces permis a dépassé 1,6 million à la fin de l’année 2023.
Au cours de la même période, les coûts du logement sont devenus de plus en plus élevés et l'opinion publique a changé, 60 % des répondants à un sondage réalisé par l’institut Léger en juillet estimant qu'il y a un nombre beaucoup trop élevé d’immigrants arrivant au Canada.
Le ministre de l’Immigration a réagi à ce changement d’opinion publique en fixant un plafond aux demandes de permis d’études, les limitant à 606 250 cette année, une mesure qui devrait réduire de 40 % le nombre de nouveaux permis d’études délivrés cette année.
En mars dernier, Miller avait également annoncé qu’Ottawa prendrait d’autres mesures pour limiter l’immigration temporaire en dévoilant le premier plan des niveaux d’immigration temporaire en septembre.
Dans le même ordre d’idées, le Canada prend des mesures préliminaires pour limiter l’utilisation par les entreprises d’un programme qui leur permet de faire venir des travailleurs étrangers temporaires, suite à l’arrivée massive de ces derniers, suscitant des allégations de fraude et d’exploitation.
Le ministre canadien du Travail, Randy Boissonault, a rencontré aujourd’hui, mardi, des groupes d'affaires et s'est engagé à renforcer la surveillance, en particulier dans les secteurs « à haut risque » - il a indiqué qu’il envisage d’interdire complètement à certaines industries d’utiliser ce dispositif pour employer des travailleurs étrangers dans des emplois peu rémunérés.
Le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau avait considérablement élargi la capacité des entreprises à employer des travailleurs étrangers temporaires en réponse aux plaintes des entreprises concernant la pénurie de main-d'œuvre en 2022. Il a doublé le pourcentage d'employés que la plupart des entreprises étaient autorisées à employer dans le cadre du programme à 20 % ; la limite de 30 % reste en vigueur dans le secteur de la construction et des soins de santé.
Mais le gouvernement a fait face à des critiques pour avoir laissé le programme croître trop rapidement. Avec l'afflux de nouveaux arrivants dans le pays, les conditions du marché du travail ont changé. Le taux de chômage est monté à 6,4 %, un niveau plus élevé qu'avant la pandémie, et le taux de chômage des jeunes travailleurs a grimpé à 13,5 %.
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