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Publié: avril 19, 2025
Mexico City – Arab Canada News
Le ministère mexicain de la Santé a annoncé vendredi le premier cas humain confirmé de myiase cutanée causée par la mouche « larve spirale », un parasite mangeur de chair qui constitue une menace sérieuse tant pour l’homme que pour les animaux.
Selon un communiqué officiel, l’infection concerne une femme de 77 ans de la ville d’Acacoyagua dans l’État du Chiapas, dans le sud du pays, précisant que son état est stable et qu’elle suit un traitement antibiotique.
Qu'est-ce que la myiase ?
La myiase est une infection cutanée parasitaire grave provoquée par la pénétration des larves de certaines espèces de mouches dans des plaies ouvertes ou des tissus cutanés, où elles commencent à se nourrir des tissus vivants. La mouche larve spirale est particulièrement connue pour sa capacité à causer des dommages étendus aux tissus, ce qui lui vaut d’être qualifiée de parasite « mangeur de chair ». Une infection sévère peut entraîner la mort si une intervention médicale précoce n’est pas effectuée.
Bien qu’il n’existe pas de traitement spécifique contre la mouche larve spirale, les médecins utilisent des antibiotiques et des interventions chirurgicales pour enlever les larves et soigner les patients, tandis que la lutte contre sa propagation est menée via des programmes de lutte biologique basés sur la stérilisation des mouches afin d’empêcher leur reproduction.
La maladie refait surface dans les Amériques
Ce cas constitue la première infection humaine enregistrée au Mexique depuis des décennies, alors que les rapports sanitaires internationaux confirment que la mouche larve spirale a recommencé à se propager dans les Amériques après des années d’efforts intenses pour la contrôler.
Selon les données du ministère américain de l’Agriculture, une augmentation du nombre de cas a été observée depuis 2023, débutant au Panama et s’étendant vers le nord jusqu’au Costa Rica, au Nicaragua, au Honduras, au Guatemala, et récemment au Mexique. Le ministère a averti que le parasite « pourrait recommencer à réapparaître dans des zones qui s’en étaient débarrassées depuis des décennies ».
Un danger pour l’homme et le bétail
Ce parasite représente une double menace ; il met non seulement en danger la santé humaine, mais constitue également un lourd fardeau économique pour le secteur de l’élevage. Entre les années 1930 et 1950, les éleveurs du sud des États-Unis perdaient plus de 100 millions de dollars par an à cause de la myiase causée par cette mouche.
Grâce aux campagnes de stérilisation des mouches et à l’établissement d’une « barrière écologique » à la frontière entre les États-Unis et le Mexique dans les années 1960, le parasite a été pratiquement éradiqué au Mexique en 1986, mais il continuait à apparaître dans les pays d’Amérique du Sud et la région des Caraïbes, réapparaissant récemment en raison de l’affaiblissement des mesures de prévention.
Appels à la surveillance et à la sensibilisation
Les autorités sanitaires mexicaines ont appelé à renforcer la surveillance vétérinaire et à intensifier les campagnes de sensibilisation auprès des populations, notamment dans les zones rurales à forte densité animale, assurant suivre la situation de près afin d’éviter que ce cas isolé ne devienne un foyer d’épidémie plus large.
Cette évolution constitue un avertissement sanitaire pour toute la région, en particulier avec les mouvements continus de personnes et de bétail à travers les frontières, ce qui nécessite une mobilisation régionale pour empêcher la propagation de ce parasite dangereux dans les autres pays d’Amérique du Nord.
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