Le député libéral éminent et ancien ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, Marco Mendicino, a annoncé sa décision de ne pas se présenter aux prochaines élections fédérales, affirmant que le moment est venu de se concentrer sur sa vie personnelle et familiale.

Les raisons de la décision

Dans une longue déclaration, Mendicino, qui représente la circonscription d'Eglinton-Lawrence à Toronto depuis 2015, a indiqué que travailler en tant que membre du Parlement n’est pas toujours facile. Il a affirmé qu'il était en désaccord avec l’orientation du gouvernement actuel sur plusieurs dossiers, notamment :

• La politique étrangère du Canada envers Israël.

• La gestion de la crise humanitaire à Gaza.

• La faiblesse du rôle du Canada au Moyen-Orient.

Mendicino a ajouté qu’il doit y avoir « un espace pour la divergence des points de vue » au sein des partis politiques.

Ses efforts contre la haine

Mendicino est reconnu pour son soutien fort à la lutte contre l’antisémitisme et toutes les formes de haine, déclarant : « En tant que principe constant, j’ai toujours été franc dans la condamnation du ciblage injuste de la communauté juive. »

Réactions

L'ancien ministre libéral de la Justice, Irwin Cotler, a salué Mendicino, le décrivant comme un défenseur de premier plan des valeurs humaines. Il a ajouté : « J’espère que sa voix trouvera d’autres moyens pour exprimer ses principes. »

Son parcours politique

Mendicino a commencé sa carrière politique en battant Eve Adams lors des primaires libérales de 2015, puis a remporté la victoire face à l'ancien ministre des Finances Joe Oliver lors des élections fédérales suivantes.

Il a occupé plusieurs postes ministériels, notamment celui de ministre de l’Immigration puis de ministre de la Sécurité publique, supervisant le développement de législations importantes telles que les lois sur le contrôle des armes à feu. Cependant, il a fait face à des critiques concernant des dossiers comme le transfert du criminel Paul Bernardo dans une installation de sécurité moyenne.

Le futur de la politique libérale

La décision de Mendicino survient au cœur d’une vague de démissions parmi les ministres libéraux, six anciens ministres, dont le dernier est le ministre du Logement Sean Fraser, ayant annoncé leur retrait de la course électorale.

Cela s'accompagne d’une pression croissante sur le Premier ministre Justin Trudeau pour qu’il démissionne, plus de 12 députés libéraux l’ayant publiquement appelé à se retirer.

Il est à noter que les chefs des partis d’opposition, y compris Pierre Poilievre et Jagmeet Singh, demandent un vote de défiance contre le gouvernement Trudeau lors de la prochaine session parlementaire.