Lors de la conférence de presse conjointe tenue à la Maison Blanche entre le président américain Donald Trump et le roi jordanien Abdallah II, une question directe a été posée au roi jordanien concernant la possibilité de réinstaller les Palestiniens en Jordanie dans le cadre du plan Trump pour la bande de Gaza.

Réponse du roi Abdallah II

Dans une réponse diplomatique forte, le roi Abdallah a confirmé :

« Je dois faire ce qui est dans l’intérêt de mon pays. »

Cette phrase concise contenait un refus clair de l’idée de réinstaller les Palestiniens en Jordanie, sans entrer en confrontation directe avec Trump. La réponse reflétait le souci de la Jordanie pour sa souveraineté nationale et son rejet de toute solution pouvant affecter sa composition démographique ou sa sécurité nationale.

Contexte politique

• Le refus jordanien récurrent des plans de déplacement : la Jordanie a toujours affirmé sa position rejetant tout projet visant à réinstaller les Palestiniens hors de leur patrie, considérant que la seule solution est la solution à deux États, avec la création d’un État palestinien indépendant sur les territoires occupés en 1967.

• Pressions américaines antérieures : les déclarations du roi Abdallah interviennent dans un contexte de pressions américaines croissantes sur les pays arabes, notamment la Jordanie et l’Égypte, pour qu’ils jouent un rôle dans l’accueil des Palestiniens dans le cadre de la réorganisation de la situation à Gaza après la guerre.

Que signifient les déclarations du roi ?

• Un message politique à l’intérieur et à l’extérieur : le roi a affirmé que la Jordanie ne sera pas partie à un plan qui l’oblige à réinstaller les Palestiniens, un message clair à l’administration américaine et à la communauté internationale.

• Insistance sur la souveraineté jordanienne : par son refus implicite, le roi Abdallah a souligné que la Jordanie n’est pas partie à des projets susceptibles de nuire à sa stabilité, et qu’elle n’acceptera aucune pression pour mettre en œuvre ce plan.

• Refus d’atteinte au droit au retour : tout projet de réinstallation des Palestiniens en Jordanie pourrait être interprété comme une annulation du droit au retour, ce que Amman rejette fermement, le considérant comme une injustice aux droits du peuple palestinien.

Réactions aux déclarations

• Large rejet palestinien : les factions palestiniennes considèrent que toute tentative de réinstaller les réfugiés hors de la Palestine sert les intérêts d’Israël et cherche à mettre fin à la question des réfugiés sans solution juste.

• Soulagement intérieur en Jordanie : les déclarations du roi Abdallah ont été accueillies favorablement à l’intérieur du pays, où les Jordaniens voient dans tout plan de déplacement des Palestiniens vers la Jordanie un risque de changements démographiques inacceptables.

• Déception américaine et israélienne : l’administration Trump espérait une plus grande flexibilité des pays arabes concernant l’avenir de Gaza, mais les déclarations du roi ont confirmé que la position jordanienne est ferme et ne changera pas.

Conclusion

Les déclarations du roi Abdallah à Washington n’étaient pas une simple réponse à une question passagère, mais une position politique stratégique affirmant que la Jordanie ne fera pas partie de solutions au détriment des droits des Palestiniens ou de sa propre stabilité intérieure.

Dans un contexte de poursuite des efforts diplomatiques pour résoudre la crise à Gaza, les positions arabes rejetant le plan Trump restent un obstacle majeur aux tentatives d’imposer des solutions qui ne respectent pas les droits légitimes du peuple palestinien.