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Publié: août 23, 2024
Le transport de marchandises via le réseau ferroviaire au Canada, crucial pour l'économie de l'Amérique du Nord, reprendra après une interruption de quelques heures due à un conflit social sans précédent qui a poussé le gouvernement fédéral à intervenir.
Le ministre canadien du Travail, Steven MacKinnon, a annoncé en fin de journée « la reprise immédiate des activités des deux compagnies ferroviaires ».
Il a expliqué que le gouvernement souhaitait d'abord donner toutes les chances possibles à la réussite des négociations qui ont finalement abouti à une « impasse ».
Le ministre a déclaré que le calendrier précis de la reprise du trafic ferroviaire n'était pas encore connu et pourrait prendre jusqu'à deux jours.
La compagnie nationale de chemin de fer canadien et la société Canadian Pacific Kansas City ainsi que le syndicat des conducteurs de camions internationaux se sont mutuellement rejetés la responsabilité de l'arrêt des lignes de transport après des mois de négociations infructueuses.
En imposant un arbitrage, le gouvernement canadien a permis la reprise du transport des marchandises qui était arrêté depuis 00h01 (05h01 GMT).
Conditions de travail
Les parties concernées reprendront les discussions sur un nouvel accord sous l'égide du Conseil canadien des relations industrielles.
Le conflit concerne les conditions de travail, notamment la réaffectation du personnel, la sécurité et les heures de travail.
C'est la première fois que le Canada fait face à des arrêts de travail simultanés dans les deux compagnies de transport qui acheminent des marchandises d'une valeur estimée à un milliard de dollars canadiens (661 millions d'euros) par jour.
Paralysie du transport de marchandises
Le Canada est le deuxième plus grand pays au monde en superficie et dépend fortement du transport ferroviaire.
L'arrêt du réseau ferroviaire s'étendant de l'océan Atlantique aux côtes du Pacifique et vers le sud jusqu'aux États-Unis paralysera le transport de céréales, de potasse, de voitures, de produits pétroliers et de bois.
Malgré la grève qui a également affecté certains trains de passagers, notamment à Montréal et Vancouver, les discussions se sont poursuivies hier jeudi entre le syndicat et les deux compagnies, dont l'une a accusé les employés de « formuler des demandes irréalistes », estimant que parvenir à un accord « n’est pas envisageable » pour le moment.
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