Hier, la Chambre des communes a adopté à la majorité de ses membres une proposition appelant à réviser les objectifs concernant le nombre d'immigrants permanents que le Canada accueille chaque année et à tenir une réunion entre le premier ministre fédéral et les premiers ministres des provinces et territoires sur cette question.

Les députés du Parti conservateur, qui constitue l'opposition officielle, et les députés du Nouveau Parti démocratique de tendance progressiste ont soutenu la proposition présentée par le Bloc québécois (dont les députés ne proviennent que de la province de Québec).

La proposition invite le gouvernement libéral minoritaire à présenter, dans un délai de 100 jours, « un plan de révision des objectifs fédéraux liés à l'immigration pour la période débutant en 2024, basé sur la capacité d'accueil au Québec et dans les autres provinces et territoires ».

Le texte de cette proposition comprend un rappel d'une autre proposition adoptée il y a plus de trois mois à l'unanimité, c'est-à-dire avec le soutien également des députés du Parti libéral au pouvoir.

La proposition précédente stipulait que le gouvernement libéral devait consulter le Québec et les autres provinces avant de fixer ses objectifs concernant le nombre d'immigrants pour l'ensemble du Canada et qu'il devait procéder à une « révision de ses objectifs en matière d'immigration à compter de 2024 » sur la base de ces consultations.

Cette proposition mentionnée a été adoptée le 1er novembre dernier, soit le même jour où le ministre fédéral de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller, a annoncé qu'il maintiendrait l'objectif d'accueillir 485 000 nouveaux résidents permanents au Canada en 2024.

Marc Miller a également annoncé à ce moment-là que l'objectif de 500 000 nouveaux résidents permanents en 2025 reste en vigueur et que le gel du nombre entre en vigueur en 2026.

La ministre de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration au gouvernement du Québec, Christine Fréchette, a alors déclaré que le gouvernement fédéral n'avait pas suffisamment consulté le gouvernement du Québec sur ce sujet.

Cependant, Marc Miller a répondu à ce moment-là qu'il avait parlé avec Mme Fréchette, ajoutant que les discussions avaient également lieu « régulièrement » au niveau des « hauts fonctionnaires » des deux gouvernements.

Le bureau du ministre Miller a déclaré à l'Agence de presse canadienne que les libéraux s'opposent à la nouvelle proposition car elle demande au gouvernement un plan dans les 100 jours pour réviser les objectifs des trois années fixés le 1er novembre.

Mais il a ajouté que les discussions se poursuivent de manière continue pour réévaluer les besoins en immigration pour la période 2026 - 2028.