Ottawa | Arab Canada News

John Fowler, fils de la défunte Canadienne Gloria Taylor, qui a inspiré la législation sur « l’aide à mourir » au Canada, a choisi de mettre fin à ses jours volontairement à travers le programme d'euthanasie (MAID), affirmant son désir de « mourir dans la dignité et à sa façon », après une longue souffrance due à la sclérose latérale amyotrophique (SLA).

Fowler, âgé de 53 ans, est décédé le week-end dernier, après avoir obtenu l'approbation légale pour l’aide médicale à mourir, suite à des années de résistance et de refus personnel de cette option, avant que son opinion ne change après la détérioration de son état de santé.

Une histoire émouvante qui s’étend sur deux générations

Sa mère, Gloria Taylor, était devenue un visage symbolique au Canada dans la lutte pour le droit à l'aide médicale à mourir, lorsqu'elle a mené une bataille juridique historique contre le gouvernement fédéral avant son décès en 2012. Son cas avait contribué à la décision de la Cour suprême en 2015 qui a ouvert la voie à la législation MAID dans le pays.

Dans un message d’adieu émouvant, Fowler a dit à sa famille et à ses amis : « Le moment est venu. Ma mère s'est battue pour ce droit, et aujourd'hui je l'exerce avec la même conviction à laquelle elle croyait. Je ne fuis pas la mort, je reprends le contrôle sur elle. »

Réactions sociales et juridiques

Son décès a suscité des réactions contrastées dans les milieux juridiques et médicaux, certains le considérant comme « une incarnation réelle du droit au choix », tandis que d'autres appellent à renforcer le soutien psychologique et social aux patients atteints de maladies chroniques afin de réduire leur dépendance à l’option de l’aide à mourir.

Les organisations défenseures du droit à mourir dans la dignité ont affirmé que le cas de Fowler représente une évolution importante dans la conscience de la société canadienne concernant la souffrance des patients confrontés à des maladies neurologiques incurables.