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Publié: juillet 13, 2024
Le Comité des droits de la personne du Québec cherche à obtenir une indemnisation de 13 000 dollars pour la famille d'une fille de 12 ans expulsée d'un cours de karaté pour avoir porté le hijab.
Les documents du comité montrent que la fille ressent toujours le besoin de justifier son choix de le porter.
Le jugement indique : « Pour leur part, les plaignants ont ressenti un sentiment d'injustice et d'exclusion de la part des défendeurs, et ils continuent de s'inquiéter des répercussions de la situation en litige sur leur fille. »
Depuis 42 ans, George Manoli enseigne les arts martiaux et le karaté. Il a concouru au nom du Canada en karaté et a des élèves qui portent le hijab, ce qui, selon lui, n'a jamais posé de problème.
Manoli a déclaré : « Nous faisons simplement des ajustements. Je veux dire, nous avions plus de ceintures, ou quoi que ce soit, alors nous avons fait les ajustements, il faut simplement s'adapter à tout problème rencontré. » Mais cela ne devrait pas être une raison de dire : « Tu ne peux pas faire cela ». »
Cependant, selon le jugement, une fille de 12 ans a été expulsée de son cours pour en porter un. Son entraîneur au Karate Auto Défense Lamarre a remis en question ce choix et lui a dit que si elle ne l'enlevait pas, elle ne pourrait pas participer.
L'enseignante a expliqué qu'en raison de la philosophie du karaté, les élèves doivent porter le même uniforme et qu'elle n'autorise pas le port du hijab dans son dojo.
La fille est partie en pleurant.
Mais selon Karaté Canada, l'association nationale représentant ce sport dans le pays, le port du couvre-chef est permis, et elle a partagé une photo d'un championnat récent à Laval où un athlète en portait un.
L'organisation a déclaré dans un communiqué : « Karaté Canada a joué un rôle de leader... en soumettant une pétition à la Fédération mondiale de karaté pour permettre aux athlètes de porter des couvre-chefs. »
« Et la Fédération mondiale de karaté a accepté d'accueillir le port du hijab en compétition. »
Elle a également précisé que le centre concerné ne fait pas partie de son organisation.
Selon le Conseil canadien des femmes musulmanes, ce type d'incident peut être « très douloureux » et avoir des effets durables.
Shaheen Ashraf, membre du conseil d'administration, a déclaré : « Je peux imaginer une fille de 12 ans être réprimandée de cette manière parce qu'elle a rejoint un sport qu'elle aimait. » « Il est temps que les gens défendent leurs droits, vous savez, un droit fondamental de l'homme. »
Karate Autodefense Lamarre a refusé une demande d'entrevue de CTV News vendredi.
La fille a trouvé un autre dojo où elle peut s'entraîner et ce, seulement après s'être assurée que son choix ne causerait pas de problème.
Manoli a déclaré : « Nous sommes ici pour encourager particulièrement les enfants... à continuer aussi longtemps que possible », soulignant que l'entraînement doit être ouvert à tous.
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