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La cour de l'Ontario entend aujourd'hui la demande de l'Université de Toronto concernant le démantèlement du camp pro-palestinien.

La cour de l'Ontario entend aujourd'hui la demande de l'Université de Toronto concernant le démantèlement du camp pro-palestinien.

By Mounira Magdy

Publié: juin 19, 2024

Une cour de l'Ontario doit entendre aujourd'hui et demain la demande de l'Université de Toronto pour une injonction visant à démanteler un camp de protestation pro-palestinien.

L'université s'est tournée vers la cour à la fin du mois dernier après que les manifestants ont ignoré la date limite pour démonter le camp dans la zone connue sous le nom de King's College Circle.

Le camp a été établi le 2 mai et les participants affirment qu'ils ne partiront pas tant que l'école n'aura pas accepté de divulguer ses investissements dans les entreprises qui profitent de l'attaque israélienne à Gaza et de rompre les liens avec les institutions académiques israéliennes.

L'université demande à la cour d'envisager de recourir à la police pour évincer les manifestants refusant de partir, arguant que le camp cause un tort irréparable à l'institution.

Elle cherche également à empêcher les manifestants d'empêcher l'accès aux biens universitaires ou d'ériger des clôtures, des tentes ou d'autres structures sur le campus.

Dans leurs dossiers judiciaires, les manifestants affirment que les allégations de l'université concernant des dommages irréparables sont "fondées sur une représentation erronée préoccupante" du camp comme violent et hostile.

Alors que l'université a inclus des exemples d'incidents antisémites dans ses dossiers, les étudiants disent que les preuves relatives à ces incidents sont des rumeurs non vérifiées et que l'école n'a pas prouvé de lien avec le camp ou les participants.

Ils soutiennent également que le démantèlement du camp violerait leurs droits protégés à la liberté d'expression et de réunion pacifique.

"Le dérangement pour l'université et l'inconfort causés par ceux qui sont en désaccord ne l'emportent pas sur ces droits essentiels", argumentent-ils dans les documents.

Plusieurs groupes — y compris l'Association canadienne des professeurs d'université, l'Union des étudiants canadiens d'Ontario et plusieurs groupes de plaidoyer juifs — ont obtenu le statut d'intervenants dans l'affaire.

L'université avait demandé une ordonnance de cessation urgente car le camp est proche de la salle des convocations, où plus de 30 cérémonies de remise des diplômes étaient prévues du début à la fin de ce mois. Les audiences se tiendront après la plupart des célébrations, sans perturbations majeures.

En dehors du processus judiciaire, les deux parties se sont réunies pour négocier un accord potentiel, mais les pourparlers semblent être au point mort la semaine dernière lorsque l'université a déclaré que les manifestants avaient rejeté sa dernière offre. L'université a déclaré qu'elle reste ouverte à poursuivre les négociations "lorsqu'il y aura des motifs fructueux de le faire".

Entre-temps, les représentants de ce camp ont déclaré que l'université n'a pas négocié de bonne foi, soulignant que le président de l'université n'a pas encore participé ni rencontré aucun des manifestants.

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