Le secteur pétrolier canadien a perdu une voie vitale pour le flux de son pétrole brut vers les marchés lorsque le projet de pipeline "Keystone XL" s'étendant vers le sud aux États-Unis a été annulé en 2021, mais il s'est assuré une autre voie entre-temps.

Le pipeline "Trans Mountain" récemment élargi a commencé ses opérations commerciales avant-hier, mercredi, transportant plus de quantités de brut des régions non côtières de l'Alberta vers les quais des navires sur la côte pacifique en Colombie-Britannique.

C'était le projet d'infrastructure le plus cher de l'histoire du Canada, proposé comme un plan d'expansion du pipeline d'une valeur de 34 milliards de dollars canadiens (25 milliards de dollars) pour la première fois depuis 12 ans, selon un rapport du journal "Financial Times".

Ce n'était pas son coût initial, car après plusieurs recours judiciaires, des retards, un dépassement des plans de dépenses, et sa prise en charge par le gouvernement fédéral, le coût final a presque quintuplé par rapport aux prévisions de 7,4 milliards de dollars canadiens en 2017.

Maintenant que le projet est achevé, la capacité du système de pipelines a presque triplé pour atteindre 890 000 barils par jour, soit plus que ce que le projet "Keystone XL" était censé transporter.

"Lisa Payton", directrice générale de l'Association canadienne des producteurs pétroliers, un groupe de pression, a déclaré : "C'est une expansion majeure du réseau de pipelines du pays, la première permettant un accès direct sans dépendre des États-Unis".

Le gouvernement fédéral a acheté le projet de pipeline pour 4,5 milliards de dollars canadiens en 2018 auprès de "Kinder Morgan" lorsque la société américaine spécialisée dans les infrastructures énergétiques a menacé de l'annuler face aux protestations et aux poursuites judiciaires visant à empêcher la construction.