Ottawa – Après l'annonce des résultats des élections fédérales canadiennes qui ont porté le Parti libéral au pouvoir sous la direction de Mark Carney, le chef du Parti conservateur Pierre Poilievre fait face à une pression sans précédent au sein de son parti, après avoir perdu personnellement son siège dans la circonscription de Carleton, une situation rare pour un chef de grand parti fédéral.

Selon des sources internes au parti ayant parlé à la chaîne CBC, Poilievre a passé les heures suivant la publication des résultats en contacts intensifs avec les membres de son caucus parlementaire et les partisans du parti dans une tentative de mobiliser le soutien et de consolider sa position à la tête, au milieu d'une attente quant à son avenir politique.

Bien que les conservateurs aient réussi à réaliser des gains limités en nombre de sièges et une légère augmentation du pourcentage de vote populaire, la campagne électorale menée par Poilievre a été décrite par certains membres du parti comme « dure et peu attrayante pour les électeurs modérés », ce qui a contribué à approfondir les divisions au sein des rangs conservateurs.

Les observateurs estiment que la perte de siège de Poilievre renforce la possibilité de lancer une révision complète de la direction du parti et de sa politique, surtout face aux appels croissants au sein des bases partisanes pour une « évaluation radicale » des raisons de la défaite, et un repositionnement vers des politiques sociales et économiques.

Alors que certains anciens dirigeants ont exprimé leur soutien à la continuité de Poilievre, estimant que le parti a besoin de stabilité, les discussions sur la possibilité de tenir un congrès extraordinaire pour la direction du parti sont devenues plus fréquentes dans les coulisses de la politique fédérale, avec des questions sur la capacité de Poilievre à résister à la tempête.