Le secrétaire à la Défense américain Lloyd Austin a annoncé depuis Manama, capitale de Bahreïn, que les États-Unis et un groupe d'autres pays forment une nouvelle force pour protéger les navires commerciaux traversant la mer Rouge contre les attaques répétées menées par les Houthis, alliés de l'Iran, au Yémen, au prétexte de soutenir le mouvement palestinien Hamas dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza palestinienne.

Manama accueille la cinquième flotte américaine déployée au Moyen-Orient.

Austin, qui y est arrivé lundi soir, a également expliqué qu'en plus des États-Unis, les forces navales de plusieurs pays, dont le Canada, le Royaume-Uni, la France, l'Italie, l'Espagne, les Pays-Bas et la Norvège, effectueront des patrouilles conjointes dans le sud de la mer Rouge et le golfe d'Aden.

Un responsable militaire qui a demandé à rester anonyme a déclaré que plusieurs autres pays avaient accepté de participer à cette force multinationale mais préféraient ne pas révéler leurs noms pour le moment, en attendant la finalisation de discussions supplémentaires sur cette nouvelle mission.

« C'est un défi international qui demande un travail collectif », a déclaré le secrétaire à la Défense américain dans un communiqué publié juste après minuit lundi-mardi, heure de Bahreïn.

Il est à noter que la gravité des attaques des Houthis avec des drones et des missiles balistiques, dont plusieurs ont causé des dommages aux navires, a poussé de nombreuses compagnies maritimes à ordonner à leurs navires de rester en place et de ne pas entrer dans le détroit de Bab el-Mandeb, le passage maritime reliant la mer Rouge au golfe d'Aden, jusqu'à ce que la situation sécuritaire soit maîtrisée.

Dans ce contexte, les États-Unis ont appelé le Conseil de sécurité international à prendre des mesures contre les attaques des Houthis visant des navires commerciaux.

Les quinze membres du Conseil ont discuté aujourd’hui des menaces des Houthis à huis clos, mais ils n’ont pris aucune mesure immédiate.