Nouvelles du Canada arabe
Nouvelles
Publié: mars 17, 2024
Le Premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, a qualifié de « usine à gaz » tactique électorale la lettre que lui a adressée le chef du Parti conservateur fédéral, Pierre Poilievre, lui demandant de l’aide pour mettre fin à l’augmentation fédérale des prix du carbone, et a rejeté sa demande.
La lettre a été envoyée par Poilievre, dont le parti constitue l’opposition officielle à la Chambre des communes, hier, dans laquelle il demandait à Eby de se joindre aux premiers ministres de sept autres provinces pour s’opposer à l’augmentation de la taxe fédérale sur le carbone qui entrera en vigueur le premier avril prochain.
Poilievre soutenait que l’augmentation de 23 % ferait grimper le prix du litre d’essence de 18 cents et que les habitants de la Colombie-Britannique, comme tous les Canadiens, ne pouvaient pas supporter de telles augmentations.
« Je vous écris pour vous demander de ne pas appliquer cette augmentation de la taxe (sur le carbone) le premier avril », indiquait le message de Poilievre au Premier ministre du Nouveau Parti démocratique de gauche en Colombie-Britannique.
« Joignez-vous aux sept autres premiers ministres qui demandent au (premier ministre fédéral Justin) Trudeau d’arrêter l’augmentation », ajoutait Poilievre dans sa lettre d’une page.
Il affirmait dans sa lettre que le système de tarification du carbone mis en place par le gouvernement libéral de Trudeau à Ottawa est une imposition aux provinces qui leur impose d’accepter une taxe en augmentation constante.
Mais Eby, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse sans rapport à Terrace, dans l’ouest-centre de la Colombie-Britannique, a déclaré que les habitants de sa province recevraient moins d’argent si son gouvernement acceptait la demande de Poilievre.
« Je ne vis pas dans le bureau de campagne et l’usine à gaz de Pierre Poilievre », a déclaré Eby, « je vis en Colombie-Britannique, je suis son Premier ministre, et les décisions ont des conséquences. La réalité à laquelle nous sommes confrontés est que si nous suivons la proposition de M. Poilievre, les fonds retournés aux habitants de la Colombie-Britannique après le premier avril seront moindres que si le gouvernement fédéral applique cette augmentation directement. »
La Colombie-Britannique, située sur la côte du Pacifique, troisième province la plus peuplée du Canada (5,58 millions d’habitants), est la première province ou État en Amérique du Nord à imposer une taxe carbone à grande échelle, ce depuis 2008. Son gouvernement gérera la prochaine augmentation pour le compte du gouvernement fédéral.
Dans la lettre de Poilievre, il était mentionné que les gens en Colombie-Britannique et partout au Canada ont besoin d’une réduction des taxes et non pas de leur augmentation.
« Cela ne fera pas de différence pour les habitants de la Colombie-Britannique qui travaillent dur que telle ou telle entité administre la taxe, ils la paieront de toute façon », ajoutait Poilievre dans sa lettre.
Il est à noter que les premiers ministres des provinces de l’Alberta, de la Saskatchewan, de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince-Édouard, de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve-et-Labrador ont demandé au gouvernement fédéral d’annuler l’augmentation prévue pour le premier avril.
Commentaires