Une nouvelle étude a révélé qu'une infection antérieure à une des souches d'Omicron du virus corona n'a pas protégé les personnes âgées dans les foyers de soins de longue durée et les maisons de retraite contre une réinfection dans les quelques mois qui ont suivi.

Le principal auteur et immunologiste de l'Université McMaster, Don Poudich, déclare que les résultats de l'étude sont surprenants car ils remettent en question la pensée actuelle concernant l'immunité hybride.

On s'attend généralement à ce que les gens acquièrent une immunité hybride contre le virus corona lorsqu'ils sont vaccinés contre le virus et infectés en même temps, mais dans l'étude de McMaster, les personnes âgées vaccinées qui ont été infectées par des variantes d'Omicron au début de 2022 étaient environ 20 fois plus susceptibles de contracter une autre variante d'Omicron plus tard cette année-là, par rapport aux personnes âgées vaccinées qui n'ont pas été infectées.

Poudich a expliqué que l'étude suggère que les gens doivent rester à jour avec leurs vaccins contre le corona et ne pas supposer qu'une infection antérieure les protège, mais il ajoute également qu'on ne sait pas si les résultats de l'étude s'appliquent à la population générale ou s'ils sont spécifiques aux personnes âgées.

L'étude a suivi 750 personnes âgées vaccinées dans des foyers de soins de longue durée et des maisons de retraite à travers l'Ontario, et a été publiée ce lundi dans eClinicalMedicine, une des revues médicales de The Lancet.

Poudich, qui occupe la chaire de Recherche Canada sur le vieillissement et l'immunité à l'Université McMaster, a souligné que l'étude montre qu'il reste encore beaucoup à apprendre sur la manière dont les gens contractent le virus responsable du corona, affirmant que la stratégie de vaccination (canadienne) est basée sur l'hypothèse que l'infection récente vous protégera au moins pendant une courte période, mais l'étude montre que pour certaines variantes, cela n'est pas vrai pour certaines personnes.