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Publié: novembre 26, 2023
La ministre des Finances et vice-première ministre Chrystia Freeland a insisté sur le fait que la récente déclaration économique de son gouvernement à l'automne est conforme à sa promesse électorale de 2015 de gérer un déficit « modeste » et « d'investir dans les Canadiens ».
Freeland a dévoilé la déclaration économique d'automne de son gouvernement mardi, qui comprend de nouvelles dépenses de plusieurs milliards de dollars, des mesures politiques ciblées visant à augmenter l'offre de logements au Canada, et un déficit prévu de 40 milliards de dollars en 2023-2024.
Dans une entrevue diffusée dimanche, Freeland a été mise sous pression par la présentatrice de l'émission Question Period sur CTV, Vassy Kapelos, au sujet de la promesse modeste sur le déficit faite par son parti il y a huit ans. La ministre des Finances a déclaré à Kapelos que cette promesse représentait une « motivation et une philosophie directrice » dans ces récentes prévisions financières.
Comme lors de la campagne électorale fédérale de 2015, les libéraux s'étaient engagés à ne pas dépasser un déficit de 10 milliards de dollars, affirmant qu'ils retourneraient à l'équilibre d'ici 2019.
Freeland a déclaré : « Le premier ministre futuriste a clarifié ce plan d'investir au Canada et dans les Canadiens, d'investir dans les infrastructures, et de gérer un déficit modeste ». « Et c'est le plan que je crois que vous mettrez en œuvre dans la déclaration économique de cet automne. » Elle a ajouté : « C'est ce en quoi nous croyons, et c'est ce que nous faisons. »
Elle a aussi ajouté que la « clé » est « d'investir dans les Canadiens » — notamment dans le logement, la garde d'enfants et « cette transition industrielle » — « d'une manière financièrement responsable ».
Freeland a été pressée de traiter les crises du logement et du coût de la vie au Canada tout en limitant les nouvelles dépenses pour aider à freiner l'inflation.
La déclaration économique d'automne comprend des plans pour allouer des milliards de dollars à la construction de nouvelles maisons, augmenter le nombre de travailleurs de la construction, prendre des mesures strictes contre les locations à court terme et la concurrence dans l'épicerie, ainsi que lancer des exemptions fiscales anticipées pour l'investissement vert.
Le document prévoit également que les coûts de la dette publique augmenteront de 46,5 milliards de dollars en 2023-2024 à 60,7 milliards de dollars en 2028-2029.
Lorsqu'on l'a pressée au sujet d'autres postes de dépenses libéraux non liés au logement ou à la garde d'enfants ou orientés vers la transition industrielle — comme l'application ArriveCAN, le taux de croissance de la fonction publique fédérale, la multiplication par trois des coûts contractuels — et si elle comprenait les doutes de certains Canadiens, Freeland n'a pas déclaré directement que son gouvernement pourrait réduire les dépenses.
Elle a dit : « Ce que je voudrais vous dire, mais aussi aux personnes qui nous écoutent et nous regardent, c'est que je comprends que vous ne voulez pas que je fasse mes devoirs. » Responsable financièrement, vous voulez quelques preuves.
Elle a aussi ajouté : « Je vais donc vous donner deux preuves rapides », avant de souligner que le Canada a la plus faible dette du G7, ainsi qu'une cote de crédit AAA de l'agence Standard & Poor's.
Freeland s'est également engagée à maintenir un faible ratio déficit/PIB en 2024-2025, et à garder le déficit en dessous de 1 % du PIB en 2026-2027 et les années suivantes.
Mais lorsqu'on lui a demandé si ces assises financières empêcheraient son gouvernement de lancer de nouvelles initiatives programmatiques importantes à l'avenir, avec des coûts élevés à l'approche des prochaines élections — à l'instar du programme canadien de prestations pour enfant —
Freeland n'a pas répondu directement. Elle a néanmoins déclaré que les libéraux ont un « plan économique responsable sur le plan financier » qui leur donne « la capacité d'investir dans les Canadiens ».
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