Le ministère palestinien des Waqfs et des Affaires religieuses a déclaré aujourd'hui, jeudi, que les colons, protégés par les forces d'occupation israéliennes, ont envahi la mosquée Al-Aqsa 21 fois, tandis que l'occupation a empêché l'appel à la prière 52 fois dans le sanctuaire d'Ibrahim, durant le mois de décembre dernier.

Le ministère a confirmé dans son rapport mensuel qu'il a été observé 21 incursions d'Al-Aqsa par les colons, tandis que les autorités d'occupation ont imposé, en même temps que la fête juive de (Souccot), des restrictions sur l'entrée des Palestiniens venant de Jérusalem et des territoires de 48, en contrôlant leurs identités et en retenant certaines à ses portes extérieures.

Il a indiqué que l'occupation s'efforce de faire passer ses plans à travers ces violations, afin de mettre en œuvre sa vision de la division temporelle et spatiale à l'intérieur de la mosquée Al-Aqsa, dans ses mosquées, ses cours et ses installations, qui connaissent quotidiennement, à l'exception des vendredis et samedis, une série de violations et d'incursions par les colons protégés par la police d'occupation, dans une tentative d'imposer un contrôle total sur le sanctuaire sacré de Jérusalem et de le diviser dans le temps et l'espace.

Le rapport a souligné que l'occupation a renforcé ses mesures militaires autour de la mosquée Al-Aqsa, surtout les vendredis, empêchant les citoyens d'entrer pour prier le vendredi, en contrôlant leurs identités et empêchant ceux qui sont en dehors de la vieille ville d'y entrer, la fréquentation des prières le vendredi à l'intérieur de la mosquée Al-Aqsa étant tombée à 5 000 fidèles depuis le 7 octobre jusqu'à maintenant en raison des restrictions israéliennes.

En ce qui concerne le sanctuaire d'Ibrahim dans la ville d'Hébron, le rapport a observé que les forces d'occupation ont empêché l'appel à la prière 52 fois.

Le ministre des Waqfs et des Affaires religieuses a condamné l'invasion de 89 soldats de l'armée d'occupation dans le sanctuaire, la fermeture des soi-disant postes de contrôle 160 et Abu al-Rish devant les fidèles, l'interdiction d'entrée des fidèles sauf par la porte du quartier Al-Muhtasib uniquement, et la poursuite de l'utilisation des dispositifs de brouillage sur les haut-parleurs internes du sanctuaire.

Le ministère a recensé le bombardement par l'aviation d'occupation et la destruction de centaines de mosquées, totalement ou partiellement, dans la bande de Gaza lors de l'agression israélienne brutale contre la bande, causant aussi d'importants dégâts à trois églises. L'occupation a également bombardé la mosquée Al-Ansar dans le camp de Jenin, causant la mort de plusieurs civils, ainsi que des dégâts importants à la mosquée.

Par ailleurs, des organisations de prisonniers palestiniens ont déclaré qu'il y a 51 détenues provenant de la bande de Gaza dans la prison israélienne de Damoun, parmi elles des femmes âgées et des enfants, mais le nombre total des détenues de Gaza est plus élevé que ce nombre, cependant la donnée claire concerne uniquement les détenues de la prison de Damoun.

Les organisations ont indiqué dans leur communiqué que les informations disponibles sur les détenues ne concernent que leurs noms, et quelques données transmises par les détenues sur leurs conditions, puisqu'elles font face à des actes de torture et d'humiliation en permanence, elles sont détenues dans des conditions tragiques, à l'instar de tous les détenus de Gaza. Les organisations n'ont pas pu obtenir de données précises concernant leurs nombres, leurs lieux de détention ou leurs conditions de santé, car l'occupation continue à pratiquer le crime de disparition forcée à leur encontre, empêchant les équipes juridiques des organisations des droits humains de leur rendre visite et de vérifier leur situation, refusant aussi de permettre à la Croix-Rouge internationale de les visiter.

Il a été souligné que la seule donnée annoncée par l'administration des prisons de l'occupation est la présence de 661 détenus de Gaza qualifiés de combattants illégaux.

Il est à noter que le nombre total des détenus dans les prisons de l'occupation jusqu'à la fin décembre est de 8 800, dont 3 291 détenus administratifs.