Deux pistolets appartenant à Napoléon Bonaparte, représentant "le moment le plus sombre" de la vie de l'empereur français, ont été vendus pour 1,69 million d'euros (environ 2,5 millions de dollars canadiens) lors d'une vente aux enchères publique.

Les pistolets ont été vendus à la maison de ventes Osenat dimanche à Fontainebleau, curieusement située à quelques pas du palais où l'empereur français déchu a tenté de se suicider après son premier abdication en avril 1814.

Les pistolets ont été conçus par le fabricant d'armes parisien Louis Marin Gossinet, que la maison de ventes avait initialement estimés entre 1,2 et 1,5 million d'euros (environ 1,77 million de dollars canadiens à 2,22 millions de dollars canadiens). Gossinet a fabriqué les pièces avec des décorations en or et en argent, l'un ayant un canon court et l'autre long, ornés d'une image de Napoléon et des emblèmes de l'empire.

Selon Osenat, Napoléon avait l'intention d'utiliser les pistolets pour mettre fin à ses jours dans la nuit du 12 avril 1814, après la reddition de Paris quelques jours plus tôt.

L'empereur n'a pas pu trouver le sac de poudre conservé avec ses pistolets et a préféré ingérer du poison à la place – dont il a survécu. Napoléon est décédé sept ans plus tard, en 1821, à l'âge de 51 ans.

Bonaparte a remis les deux pistolets au général Armand de Collincourt – duc de Vicence – et ils sont restés dans la famille pendant des générations. Les pistolets ont été vendus dimanche à un acheteur anonyme.

Raphaël Pichal d'Osenat a déclaré à CTVNews.ca dans un communiqué envoyé par courriel : "Le gouvernement français a déclaré les pistolets trésor national la semaine précédente, ce qui signifie qu'ils devront rester en France."

En novembre de l'année dernière, un bicorne supposé appartenir à Napoléon a été vendu pour 1,93 million d'euros à Paris. Il était attendu qu'il se vende entre 600 000 et 800 000 euros.