Nous regardons aujourd'hui le tableau Le Port au coucher du soleil de l’artiste Paul Signac, un tableau dominé par la couleur dorée, la couleur de l’aube, qui signifie en quelque sorte la couleur de la vie.

L’artiste Paul Signac est né le 11 novembre 1863 dans la ville de Paris, capitale de la France, il a travaillé avec Georges Seurat et l’a aidé à développer l’art du pointillisme, il est décédé le 15 août 1935.

En 1884, Signac a contribué à la fondation de la Société des Artistes Indépendants, et a participé à ses expositions après avoir rencontré Seurat (1859-1891) et été impressionné par ses tableaux, adoptant ses opinions sur l’impressionnisme scientifique qui bénéficiait des études scientifiques sur les couleurs et les réflexions de la lumière, notamment après la publication du livre "L’Analyse esthétique" de Charles Henry et du livre "La loi du contraste simultané" de Chevreul qui considérait que chaque couleur composée complète la couleur de base non utilisée dans sa composition, atteignant ainsi son maximum de brillance et d’éclat, cet éclat opposé est appelé loi du contraste simultané.

En 1892, Signac a découvert "Saint-Tropez", un petit port méditerranéen, qui n’était pas connu à l’époque et n’était accessible que par la mer. Là, il a construit une grande station balnéaire nommée "Lahon".

Signac a basé ses tableaux sur la juxtaposition des couleurs primaires de manière ponctuelle, où les couleurs sont appliquées sous forme de touches douces, couvrant les formes qu’il peint comme une mosaïque, s’inspirant pour cela de l’expérience de son ami Seurat fondée sur la classification des couleurs dans l’image. Il puisait ses sujets dans les traits de la vie et de la nature sur les rives de la Seine et les plages de la Méditerranée, emmenant avec lui Seurat, surtout lors de ses voyages en mer où il passait de longues heures, profitant des horizons marins et de leur azur. Ses tableaux se sont émancipés des influences de Seurat, qui ne manquaient pas de sécheresse et de rigidité, développant un style décoratif riche en couleurs, utilisant dans son exécution des coups de pinceau puissants qui ont préparé la voie au mouvement fauviste.

Signac est décédé en 1935 après avoir présidé l’Exposition des Indépendants pendant près de vingt-sept ans, bénéficiant d’une position éminente parmi les jeunes artistes qui recevaient son encouragement et son parrainage. Il a réussi à renforcer les relations entre les écrivains symbolistes et ses amis Seurat et Pissarro, en plus de nouer de nouvelles amitiés avec un groupe de peintres belges qui ont rejoint la Société des Artistes Indépendants, et a gagné le respect des artistes fauves et cubistes dont il a préparé les recherches plastiques.