Le président américain Donald Trump a considéré que permettre aux Palestiniens de revenir dans la bande de Gaza après la fin du conflit avec Israël serait une « grande erreur », soulignant qu’il voit Gaza comme un « grand bien immobilier » devant être soumis à une propriété américaine afin de la développer progressivement.

Dans des déclarations faites aux journalistes à bord de son avion en direction de la Louisiane, Trump a déclaré : « Nous ne voulons pas que le Hamas revienne à Gaza. Je pense que permettre aux Palestiniens d’y retourner serait une grave erreur. Nous la voyons comme une zone qui pourrait appartenir aux États-Unis et être développée progressivement, ce qui contribuerait à la stabilité au Moyen-Orient. »

« La Riviera du Moyen-Orient ».. Le plan de Trump pour la reconstruction de Gaza

Trump a affirmé que Gaza est actuellement « complètement détruite », mais il s’est engagé à ce que « cet endroit soit organisé et reconstruit avec l’aide des pays riches du Moyen-Orient », en soulignant que les États-Unis joueraient un rôle central dans la réhabilitation de la région.

Lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, Trump avait dévoilé une proposition prévoyant une prise de contrôle américaine directe de la bande de Gaza, déclarant : « Les États-Unis prendront le contrôle de Gaza, et nous nous attendons à en avoir la propriété à long terme. »

Il a également précisé que Washington assumera la responsabilité de la reconstruction de la région et la transformera en « Riviera du Moyen-Orient », en vue d’en faire une nouvelle destination mondiale pour l’investissement et le tourisme.

Vastes critiques internationales

Les déclarations de Trump ont suscité des réactions furieuses au niveau international, Amnesty International les considérant comme une tentative d’ignorer les droits palestiniens, tandis que l’Autorité palestinienne et le Hamas les ont qualifiées de « nouveau projet colonial » visant à expulser les Palestiniens de leurs terres et à effacer leur identité nationale.

Montée des tensions au Moyen-Orient

Cette escalade intervient dans un contexte de tensions persistantes à Gaza et en Cisjordanie, où des observateurs mettent en garde contre le risque que les propositions américaines aggravent la crise régionale au lieu d’apporter la stabilité souhaitée. On s’attend également à ce que le plan suscite un large rejet des pays arabes et de la communauté internationale, notamment avec l’engagement de l’Égypte, de la Jordanie et de l’Arabie Saoudite à refuser toute tentative de relocation des Palestiniens en dehors de leurs terres.

Trump ira-t-il de l’avant avec son plan ?

Alors que le président américain insiste sur ces propositions, l’avenir de Gaza reste incertain, avec des questions ouvertes sur la faisabilité de ce plan, et sur le fait qu’il s’agisse simplement de déclarations politiques ou d’un projet réel en cours d’étude au sein de l’administration américaine.