Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a conclu un voyage surprise en Ukraine par une violente attaque contre Vladimir Poutine, qualifiant le dirigeant russe de « faible » utilisant la police et l'armée pour écraser ses opposants.

Lors d’une conférence de presse à l’issue de sa visite dans la capitale Kiev, Trudeau a accusé Poutine d’avoir « exécuté » le leader de l’opposition Alexeï Navalny, décédé de manière inattendue il y a une semaine dans une colonie pénitentiaire de l’Arctique où il purgeait une peine de 19 ans de prison.

Navalny, 47 ans, était largement considéré comme le plus grand ennemi politique de Poutine, et le Kremlin a rejeté les allégations selon lesquelles Poutine serait impliqué dans la mort de Navalny, les qualifiant de « accusations outrageantes et totalement infondées contre le chef de l'État russe ».

Trudeau a également déclaré samedi : « Je pense que nous savons, et que nous avons vu à plusieurs reprises, à quel point toute opposition en Russie est marginalisée ou carrément exécutée ».

Il a poursuivi : « Ce qui est arrivé à Alexeï Navalny montre que, malgré toute la puissance que Poutine prétend avoir, il est en réalité un lâche ».

Il a ajouté : « Exécuter les opposants politiques, réprimer l’opposition en utilisant la police et l’armée, et s’assurer qu’il n’y ait aucune opposition, est un signe de faiblesse, et non un signe
d’une personne confiante dans sa position ».

Poutine se présentera pour un cinquième mandat en tant que président le mois prochain, et Trudeau a lancé son attaque contre le dirigeant russe lorsqu’on lui a demandé s’il reconnaîtrait les résultats de ces
élections.