Le Premier ministre Justin Trudeau a parlé avec le Premier ministre sortant d'Haïti à propos des crises humanitaires, sécuritaires et politiques persistantes dans ce pays.

Un communiqué publié par le bureau du Premier ministre tard lundi indiquait que Trudeau avait exprimé ses inquiétudes à Ariel Henry concernant la situation en Haïti, et qu'il avait réaffirmé le soutien à long terme du Canada aux solutions dirigées par Haïti.

Henry a annoncé tôt mardi qu'il démissionnerait dès la formation d'un conseil présidentiel de transition.

Henry a été empêché de rentrer dans son pays pendant son voyage à l'étranger, en raison de l'escalade des troubles et de la violence des gangs criminels qui ont envahi la majeure partie de la capitale haïtienne et fermé ses principaux aéroports internationaux.

Une réunion a eu lieu lundi entre plusieurs dirigeants de la région de la mer des Caraïbes, l'ambassadeur du Canada auprès des Nations Unies et la secrétaire d'État américaine en Jamaïque pour discuter des moyens de répondre à la crise en Haïti. Henry est resté à Porto Rico pendant la réunion, selon un communiqué du département américain des affaires étrangères, et prenait des mesures pour retourner en Haïti dès que cela serait possible.

Selon la conversation entre Trudeau et Henry, Trudeau a répété la nécessité urgente d'un accord politique entre les parties prenantes haïtiennes qui soit inclusif et qui créerait les conditions pour tenir des élections libres et équitables et restaurer l'ordre démocratique.

Le communiqué du bureau du Premier ministre indiquait que « Trudeau et Henry ont de nouveau souligné la relation forte entre le Canada et Haïti ».

Il y a une grande communauté haïtienne au Québec – estimée à plus de 140 000 personnes.

De nombreux résidents haïtiens de Montréal sont préoccupés par leurs proches au milieu des attaques violentes qui ont paralysé la capitale haïtienne, y compris Wydney Collin, qui dit que les membres de sa famille ont dû fuir leurs maisons plusieurs fois pour trouver un endroit sûr face aux gangs armés qu'il affirme avoir pris le contrôle et solidement ancré leur emprise sur la capitale, Port-au-Prince.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a annoncé lundi un montant supplémentaire de 100 millions de dollars pour financer le déploiement d'une force multinationale en Haïti.

Washington avait déjà demandé au Canada de diriger une telle intervention militaire, mais Trudeau a déclaré qu'il n'était pas clair que cela stabiliserait le pays.

Blinken a également annoncé 33 millions de dollars supplémentaires d'aide humanitaire et la création d'une proposition conjointe approuvée par les dirigeants de la région de la mer des Caraïbes et « toutes les parties prenantes haïtiennes pour accélérer le processus de transition politique » et la création d'un « organe présidentiel ».