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Publié: octobre 17, 2024
Le Premier ministre fédéral Justin Trudeau a déclaré que le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, a refusé de prendre les mesures lui permettant d’obtenir l’habilitation de sécurité nécessaire pour recevoir des informations hautement confidentielles, telles que la consultation d’une liste de personnes appartenant à son parti et impliquées dans des activités d’ingérence étrangère ou exposées à des ingérences étrangères.
Les propos du Premier ministre libéral ont été tenus aujourd’hui lors de sa comparution devant le Comité d’enquête publique sur l’ingérence étrangère dans les affaires canadiennes, présidé par la juge Marie-Josée Houle.
« J’ai les noms de plusieurs parlementaires (actuels) ainsi que d’anciens parlementaires et candidats du Parti conservateur du Canada participant à des activités d’ingérence étrangère ou fortement exposés à y participer, ou pour lesquels il existe des renseignements clairs d’intelligence liés à l’ingérence étrangère », a déclaré Trudeau dans le cadre de son témoignage sous serment.
Le Premier ministre a ajouté qu’il a demandé au Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS/CSIS) et à d’autres de « informer » le chef du Parti conservateur « afin qu’il soit au courant et préparé, et puisse prendre les décisions nécessaires pour protéger la sécurité de son parti et de ses membres contre les tentatives d’ingérence étrangère et ses activités ».
Trudeau a déclaré que Poilievre, dont le parti constitue l’opposition officielle à la Chambre des communes, a choisi de ne pas recevoir de briefings classifiés, une décision que le Premier ministre a trouvée déroutante.
« La décision du chef du Parti conservateur de ne pas obtenir ces briefings classifiés signifie que personne dans son parti, ni lui ni aucune autre personne au pouvoir, ne connaît les noms de ces personnes et ne peut prendre les mesures appropriées », a poursuivi Trudeau.
Le Premier ministre a ajouté que cela signifie également que personne ne peut défendre les personnes concernées si les informations de renseignement sont faibles, incomplètes ou simplement basées sur des allégations d’une seule source.
Poilievre accuse Trudeau de « mensonge »
Poilievre avait auparavant défendu son choix de ne pas chercher à obtenir l’habilitation de sécurité de haut niveau qui lui permettrait de recevoir des informations hautement confidentielles, arguant que consulter de telles informations lors de séances de briefing classifiées l’empêcherait d’en parler publiquement.
En réponse aux déclarations de Trudeau aujourd’hui, Poilievre a publié une déclaration dans laquelle il appelle le Premier ministre à divulguer les noms des députés conservateurs qui, selon le Premier ministre, ont collaboré avec des agents étrangers.
« Mais il ne le fera pas, car Justin Trudeau fait ce qu’il fait toujours : il ment », a écrit le chef conservateur.
Le chef de l’opposition officielle a ajouté que le chef de son cabinet reçoit des briefings classifiés et qu’aucun membre ancien ou actuel du Parti conservateur n’a été signalé comme impliqué dans une affaire d’ingérence étrangère.
La présidente du Comité d’enquête publique sur l’ingérence étrangère dans les affaires canadiennes devrait publier son rapport final d’ici la fin de l’année en cours. La juge Houle avait publié un rapport préliminaire le 3 mai dernier.
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