Le Parlement canadien a conclu sa session d'automne mardi au milieu d'une instabilité politique touchant le gouvernement minoritaire dirigé par Justin Trudeau. Cette fin est survenue après des pertes partielles aux élections complémentaires et une montée des tensions au sein du Parti libéral.

La démission de la vice-Première ministre Chrystia Freeland lundi a suscité une vaste controverse, alors qu'elle critiquait dans une lettre ouverte les politiques de Trudeau, l'accusant d'ignorer ses conseils concernant les « projets politiques coûteux ». Ces développements ont poussé plusieurs membres du parti, ainsi que les dirigeants des partis d'opposition, à demander la démission de Trudeau ou à appeler à des élections anticipées.

Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, a renouvelé son appel à des « élections sur la taxe carbone », tandis que le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a demandé le lancement d'une campagne électorale avant la fin janvier. Pour sa part, le chef du Nouveau Parti démocratique, Jagmeet Singh, a déclaré que Trudeau devait démissionner mais n'a pas encore retiré son soutien parlementaire au gouvernement.

Alors que les divisions au sein du Parti libéral s'intensifient, des rapports indiquent qu'environ 40 à 50 députés libéraux réclament la démission de Trudeau. Face aux pertes successives du parti aux élections partielles, la direction de Trudeau fait face à un scepticisme croissant quant à sa capacité à continuer.

Trudeau a annoncé qu'il prendrait un temps de réflexion pendant les vacances, alors que les spéculations augmentent concernant un remaniement ministériel et la possibilité d'élections anticipées ou d'une course à la direction du Parti libéral.