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Publié: février 3, 2024
Plus de 15 % des immigrants ont décidé de quitter le Canada soit pour retourner dans leur pays d’origine soit pour immigrer dans un autre pays dans les 20 ans suivant leur admission comme résidents permanents, selon une nouvelle étude.
Statistique Canada a étudié la migration des immigrants de 1982 à 2017, publiée vendredi.
L’étude a également révélé que 5,1 % des immigrants admis entre 1982 et 2017 ont migré dans les cinq ans suivant leur admission.
Selon l’étude « bien que certains immigrants aient peut-être prévu de quitter le Canada à un moment donné, la migration peut également refléter les difficultés rencontrées par de nombreux immigrants à s’intégrer sur le marché du travail ou dans la société canadienne ».
L’étude a constaté que les nouveaux immigrants sont plus susceptibles de migrer que les immigrants des groupes plus âgés.
StatCan a indiqué que la migration est un peu plus courante entre trois et sept ans.
Elle a ajouté dans un communiqué publié sur son site Internet : « Cette période peut refléter le temps nécessaire aux immigrants pour tenter de s’intégrer au Canada en cherchant un emploi, un lieu de vie et en s’adaptant à la vie au Canada », « Certains immigrants peuvent également migrer s’ils rencontrent des défis d’intégration ou parce qu’ils l’avaient prévu dès le départ ».
L’étude a trouvé que la migration est fortement liée à certaines caractéristiques, telles que le fait d’avoir des enfants, la catégorie d’admission et le pays de naissance.
Quels immigrants sont susceptibles de migrer ?
Par exemple, les immigrants nés à Taïwan, aux États-Unis, en France, à Hong Kong ou au Liban, et ceux admis dans les catégories investisseurs et hommes d’affaires sont plus susceptibles de migrer.
Statistique Canada a expliqué que plus de 25 % des immigrants nés dans ces pays ont migré dans les 20 ans suivant leur admission au Canada, « ces pays peuvent rester attractifs pour leurs citoyens en raison d’un niveau de vie élevé ou parce que la stabilité au Canada faisait partie d’une stratégie migratoire plus large ».
Les immigrants ayant un niveau d’éducation plus élevé sont également plus susceptibles de migrer que les immigrants moins instruits.
L’étude a ajouté que les personnes admises dans les catégories investisseurs et hommes d’affaires sont plus susceptibles de migrer, tandis que celles admises dans les catégories fournisseurs de soins et réfugiés sont moins susceptibles de migrer.
Plus de 40 % des immigrants admis dans la catégorie investisseurs et 30 % des immigrants admis dans la catégorie entrepreneurs ont migré dans les 20 ans suivant leur admission, « ces catégories comprennent des immigrants fortunés qui ont tendance à beaucoup se déplacer et qui peuvent prévoir – même au moment de leur admission – de quitter le Canada à l’avenir ».
En revanche, les immigrants nés aux Philippines, au Vietnam, au Sri Lanka ou en Jamaïque sont moins susceptibles de quitter le Canada. L’étude a constaté qu’après vingt ans d’admission au Canada, moins de 10 % des immigrants nés dans ces pays avaient quitté le pays.
Selon le rapport, ceux qui n’ont jamais eu d’enfants sont plus susceptibles de migrer que ceux qui ont des enfants.
De plus, les immigrants plus âgés ont une probabilité plus élevée de migrer, et après cinq ans d’obtention de la résidence permanente, 10,7 % des immigrants admis à l’âge de 65 ans ou plus ont migré.
Après vingt ans d’admission, ce chiffre passe à plus de 25 %. Un peu plus de 15 % des immigrants âgés de 18 à 24 ans ont migré dans les 20 ans suivant leur admission.
L’étude a constaté que les immigrants ont des caractéristiques différentes de ceux qui ont choisi de rester au Canada.
Le rapport a indiqué que « par exemple, comme les immigrants ont généralement un niveau d’éducation plus élevé que la population née au Canada, la perte de cette main-d’œuvre qualifiée peut avoir un impact négatif certain sur la croissance économique du pays ».
Don Drummond, professeur adjoint à la Faculté des études politiques de l'Université Queen’s à Kingston, Ontario, a déclaré que le Canada a « des taux de rétention assez élevés » et considère les résultats comme un « succès » pour le Canada.
Il a déclaré dans un courriel à CTVNews.ca : « Si l’on considère les choses sous un autre angle, 95 % restent pendant les premières années et 83 % restent pendant 20 ans ».
En même temps, il a déclaré que les résultats montrent que le Canada ne dispose pas de stratégies d’intégration économique suffisantes.
Il a écrit : « La lenteur et le grand échec dans la reconnaissance des titres de compétence étrangers sont en tête de liste ». « Mais ici aussi, des progrès sont réalisés, comme en témoigne l’accélération de la reconnaissance des titres infirmiers étrangers, et il est regrettable que cela ait pris autant de temps pour apporter ces améliorations ».
De plus, il a déclaré que la pénurie de logements au Canada doit être traitée. Il a écrit : « Cela est particulièrement vrai pour les immigrants, la majorité, qui se rendent dans les grandes zones urbaines ». « Les maisons et même les loyers sont extrêmement chers au Canada, à l’exception de quelques endroits comme la Californie et New York, le logement est cher comparé aux États-Unis, et le grand nombre d’immigrants aggrave le problème en augmentant la demande de logements ».
Conséquences pour l’économie
L’étude a utilisé des données provenant de la base de données longitudinale sur l’immigration pour analyser la situation socio-économique des immigrants après leur admission au Canada, y compris le revenu d’emploi et la mobilité.
La base de données contient des informations sur tous les immigrants depuis 1952 et les résidents temporaires depuis 1980. Elle utilise également les déclarations de revenus depuis 1982.
StatCan a mesuré la migration des immigrants en utilisant des critères indirects car il a indiqué qu’il n’existe pas de base de données nationale qui mesure le nombre de personnes quittant le Canada. L’étude identifie les immigrants à partir des informations figurant sur les déclarations fiscales T1 et dans le dossier d’atterrissage des résidents permanents du ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté Canada. « Les résultats de cette étude ont été comparés à ceux d’autres sources et étaient très cohérents », selon le site de StatCan.
Les niveaux de migration vers le Canada ont augmenté ces dernières années tandis que le nombre d’immigrants a également augmenté depuis le début du millénaire. Le pays a accueilli un nombre record de plus de 400 000 immigrants en
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