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Secrétaire général du "Hezbollah" menace l'intérieur : Nous ne permettrons à personne de désarmer nos armes.

Secrétaire général du "Hezbollah" menace l'intérieur : Nous ne permettrons à personne de désarmer nos armes.

By م.زهير الشاعر

Publié: avril 18, 2025

Le secrétaire général du "Hezbollah", cheikh Naïm Qassem, a confirmé aujourd'hui vendredi que le parti ne renoncerait pas à son arme, déclarant : "Nous ne permettrons à personne de nous désarmer".

Qassem a déclaré : "Nous donnons une chance à la diplomatie, et cette chance n’est pas ouverte indéfiniment, ceux qui pensent que nous sommes faibles se trompent", ajoutant : "Nous avons des options et nous ne craignons rien, si vous voulez essayer et continuer, continuez et vous verrez au moment opportun que nous déciderons".

Qassem a qualifié l’appel au désarmement du "Hezbollah" de "service gratuit à l’ennemi israélien, et c’est une discorde qui ne se produira pas", insistant sur le fait que "nous affronterons ceux qui cherchent à nous désarmer comme nous avons affronté Israël".

Il a souligné que "l’accord de cessez-le-feu concerne exclusivement le sud de la rivière Litani et nous avons rempli toutes nos obligations", notant que "le président de la République est le premier responsable de déterminer le mécanisme du dialogue et nous sommes prêts à y participer au moment opportun".

Le secrétaire général du "Hezbollah" s’est interrogé : quelqu’un s’attend-il à ce que nous discutions de la stratégie de défense sous pression et sur la base d’impositions ? Qassem a ajouté : "Qu’Israël se retire et arrête ses agressions, ce sera une étape importante pour que nous puissions discuter de la stratégie de défense".

Le responsable de l’unité de liaison et de coordination du "Hezbollah", Wafiq Safa, a confirmé plus tôt aujourd’hui vendredi que l’organisation a informé les autorités libanaises de son refus d’envisager la remise de son arme tant qu’Israël ne se retire pas complètement du sud du pays et ne cesse pas ses "agressions" continues malgré l’accord de cessez-le-feu.

Les autorités à Beyrouth font face à une pression américaine croissante ces derniers temps pour désarmer le parti soutenu par l’Iran, suite à la guerre qu’il a menée avec Israël et qui lui a infligé de lourdes pertes sur le plan militaire et en termes de leadership.

Des responsables libanais, en tête desquels le président de la République Michel Aoun, ont affirmé œuvrer à "concentrer les armes entre les mains de l’État" et à étendre son autorité sur l’ensemble de son territoire, en particulier dans les régions du sud du pays frontalières d’Israël.

La stratégie de défense

Safa a déclaré aujourd’hui : "Il n’y a rien comme un désarmement, il y a ce que le président a évoqué... c’est-à-dire la stratégie de défense". Il a ajouté dans des déclarations à une radio affiliée au parti : "N’est-il pas logique que l’Israélien se retire en premier lieu, puis libère les prisonniers, et en troisième lieu arrête les agressions... et après ça, venez, nous établirons une stratégie de défense ?", soulignant que cette position "a été communiquée" à Aoun par le parti et son allié, le président du Parlement Nabih Berri.

Il a affirmé que l’objectif est de convenir d’"une stratégie de défense pour protéger le Liban, pas d’élaborer une stratégie pour que le parti remette son arme".

L’accord de cessez-le-feu, conclu sous médiation américaine, prévoyait le retrait des combattants du "Hezbollah" de la zone frontalière située au sud de la rivière Litani (sur une distance d’environ 30 kilomètres de la frontière), et le démantèlement de leurs infrastructures militaires à l’intérieur, en échange du renforcement de l’armée libanaise et de la force intérimaire des Nations Unies (FINUL) pour leur déploiement près de la frontière avec Israël.

Selon la résolution, Israël devait retirer toutes ses forces des zones du sud du Liban qu’elle avait pénétrées durant la guerre, mais Tel-Aviv a maintenu une présence militaire dans cinq hauteurs qu’elle considère comme "stratégiques" et qui lui permettent de surveiller les deux côtés de la frontière. Israël continue à mener des frappes qu’elle dit ciblées contre des membres du parti ou des "infrastructures" militaires lui appartenant.

L’armée confisque les armes

Lors de sa visite au Liban en avril, la vice-émissaire américaine au Moyen-Orient Morgan Ortagus a déclaré que Washington continuait à faire pression sur le gouvernement "pour la mise en œuvre complète du cessez-le-feu, y compris le désarmement du ’Hezbollah‘ et de toutes les milices", en soulignant que cela devait avoir lieu "le plus tôt possible".

L’accord de cessez-le-feu reposait principalement sur la résolution 1701 des Nations Unies qui a mis fin à la guerre entre Israël et le "Hezbollah" en 2006, et couvre la zone au sud de la Litani. La résolution appelle au désarmement de tous les groupes armés non étatiques.

Safa a confirmé que l’armée libanaise et le parti respectent l’accord, notamment en matière de démantèlement de l’infrastructure militaire et de confiscation de toute arme appartenant au "Hezbollah" dans le sud de la Litani.

Il a déclaré : "Ce qui est demandé au ’Hezbollah‘, le ’Hezbollah‘ l’a fait dans la zone de la résolution 1701, et ce qui est demandé à l’armée libanaise, elle l’a fait et continue de le faire jusqu’à présent. L’idée est que l’Israélien n’a pas appliqué cet accord".

Safa a ajouté : "Maintenant, ce que l’armée saisit, elle le prend, c’est normal, parce que les armes sont soit endommagées par Israël, soit dans un état que je pourrais appeler de la ferraille".

Une source proche du parti a déclaré à l’Agence France-Presse ce mois-ci qu’il y a "265 points militaires du ’Hezbollah‘ identifiés dans le sud de la Litani, et le parti en a remis environ 190 à l’armée libanaise".

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