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Rapport : Voici mon grand-père, un documentaire de la réalisatrice canadienne-libyenne Sara Ben Saud

Rapport : Voici mon grand-père, un documentaire de la réalisatrice canadienne-libyenne Sara Ben Saud

By Mohamed nasar

Publié: février 26, 2024

La salle ’’Fernand Séguin‘‘ du Musée du cinéma québécois à Montréal a accueilli hier samedi la première projection du documentaire de la réalisatrice canadienne libyenne Sara Ben Saoud.

Un large public est venu voir le film ’’À toi Jeddi‘‘ présenté lors de la quarante-deuxième édition du Festival ’’Rendez-vous Québec Cinéma‘‘.

Colette Lomide, programmatrice des longs métrages documentaires de ce festival, n’a pas pu cacher son admiration pour la salle comble et a remercié les participants d’être venus. "Mon Dieu ! Une salle aussi pleine un après-midi ensoleillé comme celui-ci ! Merci d’être venus.‘‘

Parmi les présents se trouvaient l’équipe du film, les amis, les habitués du festival, la réalisatrice et sa famille.

Cette dernière n’était pas seulement venue encourager la jeune réalisatrice, mais aussi parce que le documentaire porte sur sa propre famille.

Sara Ben Saoud est née d’une mère québécoise de la région d’Abitibi et d’un père libyen venu étudier à l’Université d’Ottawa dans les années quatre-vingts, et a grandi dans un environnement dominé par la culture québécoise.

Dans un entretien avec Radio Canada International, elle explique avoir pris conscience de son identité multiple lors du printemps arabe.

À cette époque, bien qu’elle fût encore enfant, elle avait vu son père publier des messages sur Facebook souhaitant le départ de Mouammar Kadhafi.

’’J’ai vu mon père prendre position sur Facebook pour la première fois. Il parlait de quelque chose d’important que je ne comprenais pas‘‘, se souvient-elle.

Elle a alors commencé à poser des questions sur cette révolution, sur Kadhafi et ses origines.

La période du lycée n’a pas non plus été exempte de questions. ’’Au lycée, nous étions déjà divisés en groupes [formés autour de l’origine des élèves] et j’essayais de comprendre pourquoi je ne faisais pas partie de ce groupe [des Maghrébins]‘‘, ajoute cette diplômée en cinéma de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

Le grand-père de Sara Ben Saoud avait tenu un journal intime pendant longtemps. Il y racontait sa vie quotidienne en Libye et en Tunisie, où il vivait. Touchée par ses écrits, la réalisatrice de 25 ans s’est rendue en Tunisie et y a tourné son premier documentaire ’’À toi Jeddi‘‘.

Elle y est restée quatre mois et a appris les bases de la langue arabe. Ce séjour lui a permis de partager les coutumes et traditions de la famille paternelle et de visiter les lieux décrits par son grand-père dans ses mémoires. Elle a documenté son voyage avec sa caméra.

Ce film lui a permis de renouer avec ses racines maghrébines.

’’C’est vraiment une quête d’identité. Je suis partie à la recherche de parties de moi-même que je ne connaissais pas encore‘‘, confie-t-elle.

’’J’ai toujours eu du mal à savoir ce que signifie être arabe, et comment en être fière. J’ai grandi entourée de nombreux préjugés. À travers ce documentaire, je m’autorise à célébrer les différentes cultures que je porte‘‘, a-t-elle affirmé.

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