Un hélicoptère transportant le président iranien Ebrahim Raïssi et le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian s'est écrasé cet après-midi (dimanche) en Azerbaïdjan, et quelques heures après l'accident - les deux ont été déclarés disparus et il n'est toujours pas clair ce qui leur est arrivé, explique Roy Kahanovich, chercheur et conférencier en affaires iraniennes à l'université de Haïfa, lors d'une interview avec le journal israélien "Maariv", les raisons pour lesquelles Raïssi a reçu le surnom de "Bourreau de Téhéran", et comment la mort du ministre des Affaires étrangères sera un choc pour Israël.

Raïssi occupe le poste de président de l'Iran depuis 2021, et a joué un rôle actif dans tout ce qui concerne la révolution iranienne des années 1970. Face aux crises civiles et économiques qui ont frappé l'Iran ces dernières années, il est devenu une figure clé surnommée "le bourreau de Téhéran", car il a joué un rôle très actif dans la transformation de l'Iran en république islamique, et était responsable de l'exécution de toute personne s'opposant au régime et au guide suprême Ali Khamenei.

Kahanovich est surpris et explique que la mort du ministre des Affaires étrangères iranien pourrait être plus dramatique que celle du président. Il a déclaré : "Au niveau international, sa mort sera plus importante pour Israël, pendant la guerre, Abdollahian a voyagé à travers le monde en essayant de servir de médiateur et de présenter le point de vue iranien à l'ONU et devant d'autres pays."

Le chercheur israélien a ajouté : "Il se rendait dans les pays voisins comme la Syrie et la Turquie ainsi qu'en Russie, et il était très actif dans tout ce qui concerne la diplomatie iranienne dans le monde."

Jusqu'à présent, "il n'y a pas d'annonce officielle de décès - mais il y a une faible chance de les retrouver vivants, quand il y a un temps orageux et de la pluie dans l'est de l'Azerbaïdjan".

Et que dire du lendemain ? Kahanovich prévoit que "le temps dira si un président de remplacement sera choisi, si des élections auront lieu, et si nous verrons un mouvement unilatéral de la part du guide suprême Khamenei pour nommer d'autres hauts responsables à leurs postes, il est probable qu'il y aura des nominations temporaires, puis de nouvelles élections auront lieu en Iran".