Israël surveille de près les rapports en provenance d'Iran dimanche concernant le crash de l'hélicoptère à bord duquel se trouvaient, entre autres, le président Ebrahim Raïssi et le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian. Comme en Occident, des spéculations en Israël suggèrent que Raïssi, connu sous le nom de « Boucher de Téhéran », n'aurait pas survécu à l'accident.

Les responsables israéliens s'abstiennent de commenter l'incident. Cependant, des sources non officielles ont indiqué que le pays n'a aucun lien ni implication dans l'accident d'hélicoptère, qui aurait été causé par des conditions météorologiques difficiles près de Julfa, une ville proche de la frontière azerbaïdjanaise, à environ 600 kilomètres (375 miles) au nord-ouest de la capitale iranienne, Téhéran.

Des hauts responsables israéliens ont déclaré que la mort apparente de Raïssi et d'Amir-Abdollahian ne devrait pas avoir d'impact sur Israël ou sa politique envers la République islamique.

Le seul résultat potentiel dépend de qui succédera au président iranien. Une des possibilités évoquées est le retour de Mahmoud Ahmadinejad, qui a été le sixième président de l'Iran de 2005 à 2013 et est considéré comme un ennemi juré d'Israël.

Les hauts responsables ont ajouté qu'en dehors des changements internes à l'Iran, il n'y aurait aucun effet sur Israël, car les décisions concernant Israël sont prises par le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei. C'est lui qui a pris les décisions principales concernant le programme nucléaire et la campagne terroriste contre Israël. À cet égard, la mort de Raïssi ne changera rien ni en bien ni en mal.

Cependant, la mort des responsables iraniens pourrait encourager l'opposition en Iran, qui pourrait exploiter la transition de leadership pour accroître l'instabilité dans le pays.

Les nouvelles du crash de l'hélicoptère sont parvenues au conseiller à la sécurité nationale américain Jake Sullivan lors d'une série de réunions en Israël. On rapporte que le président Biden a interrompu ses vacances suite aux rapports en provenance d'Iran.

Les responsables israéliens s'attendent à ce que certains en Iran tentent de répandre des théories du complot concernant une prétendue implication d'Israël dans l'accident.

Le cyber-armée des Gardiens de la Révolution, un site internet affilié à la puissante branche idéologique des forces armées iraniennes, a écrit que « le crash de l'hélicoptère transportant des responsables gouvernementaux rend forte la possibilité d'un assassinat et d'un sabotage, et le crash de l'hélicoptère personnel du président parmi les trois hélicoptères rend cette possibilité presque certaine. Une rencontre avec le régime en Azerbaïdjan a eu lieu avant l'accident ».