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Publié: avril 1, 2024
La société Deloitte Canada a déclaré dans son rapport sur les perspectives économiques que le Canada semble prêt à éviter la récession malgré la pression baissière persistante causée par la hausse des taux d'intérêt.
Deloitte a ajouté qu'un certain nombre de tendances préoccupantes continuent de peser sur l'économie, notamment une inflation persistante, une augmentation des cas de faillite commerciale et une hausse des cas de retard de paiement hypothécaire.
L'entreprise a poursuivi dans son rapport : « Dans ce contexte, nous restons prudents quant aux prévisions à court terme ».
Cependant, sur la base de sa trajectoire actuelle, il semble probable que le Canada évitera la récession et semble prêt à commencer à se remettre de sa récession actuelle dans la seconde moitié de cette année.
Dans une tentative de lutter contre l'inflation galopante, la Banque du Canada a relevé son taux directeur du pays de près de zéro en mars 2022 à 5 % actuellement, avec une série de hausses.
Depuis lors, l'inflation a considérablement ralenti, et Deloitte indique que la banque centrale se prépare à commencer à baisser les taux d'intérêt en juin. La plupart des économistes s'attendent à ce que les baisses commencent en juin ou juillet.
Deloitte a déclaré que malgré ces signes positifs, il est probable que l'économie canadienne reste « bloquée en mode neutre » en 2024, notamment au premier semestre de l'année, avec une croissance du produit intérieur brut réel d'environ un pour cent cette année avant d'atteindre 2,9 % en 2025.
Parmi les hypothèses soutenant les prévisions de Deloitte figurent une forte croissance du PIB aux États-Unis, une poursuite de l'atténuation des pressions inflationnistes, des baisses de taux par la Banque du Canada et un afflux continu de nouveaux arrivants dans le pays, ce qui soutient la demande.
Statistique Canada a rapporté jeudi que le PIB canadien a augmenté de 0,6 % en janvier, avec une estimation préliminaire de 0,4 % en février.
Le rapport indique que la reprise économique dépend des baisses des taux d'intérêt, qui dépendent elles-mêmes de la poursuite de la modération de l'inflation.
Le rapport mentionne que « la bonne nouvelle est que les mesures visant à calmer l'inflation ont réalisé des progrès significatifs », « cependant, les facteurs maintenant l'inflation à un niveau élevé sont peu susceptibles de s'inverser à court terme ».
Deloitte a souligné que le principal vent contraire est le coût du logement, les Canadiens continuant de renouveler leurs prêts hypothécaires à des taux plus élevés. Les locataires ressentent également la hausse des coûts du logement.
Le rapport indique : « De plus, les pressions salariales restent bien supérieures à l'inflation sans augmentation proportionnelle de la productivité, ce qui entraîne une hausse des coûts unitaires du travail pour les entreprises et rend difficile la maîtrise de l'inflation ».
Deloitte a déclaré que le marché du travail reste remarquablement résilient, bien qu'elle prévoie un ralentissement marqué des gains d'emploi en 2024.
Deloitte a confirmé que les dépenses des ménages resteront modestes au cours du premier semestre de l'année, les consommateurs continuant de faire face à la hausse du coût de la vie.
Le rapport a également déclaré : « L'année prochaine devrait être bien meilleure avec des taux d'intérêt en baisse, une reprise économique et la libération de la demande refoulée ».
Le rapport Deloitte indique que l'investissement des entreprises diminue « à un rythme inquiétant », et il est probable que les taux d'intérêt élevés limiteront la reprise dans ce domaine cette année.
Le rapport explique que les taux d'intérêt élevés affaiblissent l'économie et sapent la confiance des entreprises : « Pour surmonter la demande faible et des conditions de crédit plus strictes, les entreprises retardent de plus en plus leurs plans d'investissement, se concentrant davantage sur la maintenance et les réparations plutôt que sur l'expansion des opérations ».
Contrairement au Canada, l'économie américaine est restée beaucoup plus forte malgré la hausse des taux d'intérêt, bien que la banque centrale du pays soit également censée commencer à baisser les taux d'intérêt au second semestre de l'année.
Deloitte prévoit que la vigueur de l'économie américaine sera modérée dans les prochains mois, mais reste positive, avec une croissance réelle de 2,4 % en 2024 et 1,4 % en 2025.
Dans un contexte lié, la Banque du Canada a confirmé que le moral des entreprises et des consommateurs s'est amélioré au premier trimestre de l'année, bien que les taux d'intérêt élevés continuent de peser sur l'économie.
La banque centrale a publié aujourd'hui lundi ses prévisions commerciales et enquêtes de conjoncture des consommateurs, qui montrent un optimisme croissant à mesure que les gens anticipent des baisses de taux d'intérêt imminentes.
Bien que les entreprises continuent de signaler une faiblesse de la demande, les indicateurs des conditions de travail, les prévisions de ventes et les intentions d'embauche se sont améliorés après plusieurs trimestres de déclin.
Parallèlement, près des deux tiers des consommateurs canadiens réduisent ou reportent leurs dépenses en raison de l'inflation élevée et des taux d'intérêt élevés.
Cependant, l'anticipation de baisses des taux d'intérêt rend les consommateurs moins pessimistes quant à l'avenir de l'économie, ce qui fait que moins d'entre eux estiment devoir continuer à réduire leurs dépenses.
Les travailleurs restent également optimistes concernant le marché du travail et anticipent une forte croissance des salaires, malgré des signes de ralentissement sur le marché du travail.
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