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Publié: juin 12, 2024
Dans une file qui sâenroule autour dâun parking de Greener Village du cĂŽtĂ© nord de Fredericton, CJ Andrews avance lentement.
Il sâarrĂȘte et attend son tour. Environ huit vĂ©hicules sont Ă lâarrĂȘt devant sa moto.
Sa petite amie, Hannah Zeiler, est assise en tailleur dans la remorque de la moto attachĂ©e Ă lâarriĂšre de celle-ci. Sous son coussin, il y a une grande boĂźte de haricots et de pois en conserve qu'ils ont apportĂ©e pour faire un don. Mais ils sont tous les deux aussi lĂ pour obtenir un panier alimentaire, comme ils lâont fait une fois par mois pendant les six derniers mois.
En attendant, ils parlent de lâargent liquide exact quâils ont dans leurs comptes en banque.
Zeiler a dit : « Jâai environ huit dollars. »
Le compte dâAndrews est Ă dĂ©couvert, il dit « Jâai environ 15 dollars de dĂ©couvert sur mon compte maintenant. »
Ils ont tous les deux au dĂ©but de la vingtaine et ont des emplois. Andrews dit quâil travaille dans lâindustrie du pavage, et Zeiler est apprentie dans le tatouage.
Bien quâil peine Ă sâen sortir, Andrews dira quâil Ă©tait trĂšs fier dâaller Ă la banque alimentaire au dĂ©but. Selon lui, câest une charitĂ© destinĂ©e aux personnes vivant dans un endroit plus dur que lui, mais les coĂ»ts ont continuĂ© Ă augmenter.
Il a dit : « Jâai un emploi, jâai de lâargent qui arrive. Ce nâest pas assez dâargent. » « Et câest difficile de se rendre compte que ce que tu fais nâest pas suffisant. Parfois, tu as besoin dâaide. »
La hausse du coĂ»t du loyer, des courses, des factures de tĂ©lĂ©phone et dâInternet les tire vers le bas, mais un panier alimentaire une fois par mois les Ă©lĂšve temporairement. Andrews estime quâil gagne environ 1500 dollars Ă partir de son salaire.
Il a dit : « Le loyer est tellement Ă©levĂ© ces derniers temps que tu tâattends Ă payer entre neuf cents et mille deux cents dollars par mois pour un appartement une piĂšce Ă ce stade. »
Et bien quâil ait Ă©tĂ© hĂ©sitant au dĂ©but, Andrews apprĂ©cie maintenant Ă quel point la banque alimentaire lui a Ă©tĂ© utile. Il dĂ©crit Greener Village comme un endroit inclusif, qui a brisĂ© les barriĂšres et lui a donnĂ© le sentiment de faire partie de la communautĂ©.
Il a dit : « Il y a des gens qui donnent. Il y a des gens qui viennent chercher de la nourriture. Il y a des gens qui viennent ici pour la premiĂšre fois. Il y a des gens qui viennent ici pour leur deuxiĂšme fois consĂ©cutive. Et tu peux rencontrer presque nâimporte qui. »
Quelques voitures sont garĂ©es derriĂšre eux, Caitlin LaTaille est assise cĂŽtĂ© passager. Elle dit quâelle vient Ă la banque alimentaire toutes les quelques semaines.
Elle a dit : « RĂ©cemment, jâai perdu mon emploi. Jâen ai trouvĂ© un autre maintenant, mais pendant cette pĂ©riode, câĂ©tait un peu plus frĂ©quent. » « Bien que je gagne un peu plus dans ce travail, jâespĂšre ne plus avoir Ă venir. »
LaTaille a dit quâelle pense quâil y a une grande stigmatisation associĂ©e aux personnes qui vont Ă la banque alimentaire, ajoutant que certaines personnes supposent que les clients doivent ĂȘtre sans-abri ou considĂšrent cela comme « le fond du baril ».
Elle a dit : « Pour certains, cela peut ĂȘtre le cas, mais en mĂȘme temps, câest mieux dâaller Ă la banque alimentaire que de ne pas avoir de mĂ©dicaments. » « Ou de dĂ©penser un montant ridicule pour deux jours de nourriture. »
Et à chaque fois, le panier est différent.
Elle a dit : « Jâessaie de ne pas ĂȘtre difficile. Quoi quâils donnent, je suis plus que contente de le manger. » « La derniĂšre fois, nous avons reçu un assortiment de poissons congelĂ©s, ce qui Ă©tait vraiment agrĂ©able. »
Karen est Ă©galement dans la file, mais pas pour elle-mĂȘme. Elle fait une course pour un aĂźnĂ© qui reçoit une boĂźte alimentaire de Greener Village une fois par mois.
Elle a dit : « Il vit de sa pension, il ne gagne pas assez pour vivre, payer ses factures et acheter des courses. »
Alors que Dillon Novak attend sa nourriture, il partage sa propre histoire. Câest sa troisiĂšme visite Ă Greener Village. Actuellement, il vit dans une caravane.
Il a dit : « En gros, je lutte juste pour mâen sortir. » « Entre le prix de lâessence et le loyer, je ne peux pas me le permettre. »
Novak travaille Ă des petits boulots, transportant de la ferraille dâacier pour aider les gens Ă nettoyer leurs cours.
Il a dit : « Le manque de travail nâest pas bon non plus. »
Alors quâil Ă©tait assis dans son camion tirant une grande remorque, Novak a remarquĂ© quâAndrews et Zeiler laissaient tomber certaines boĂźtes quâils avaient apportĂ©es pour faire un don. Ils semblaient aussi lents pendant quâils triaient comment charger la remorque de leur moto avec de la nourriture. Novak se prĂ©sente au couple et leur offre un trajet jusquâĂ la maison Ă la place pour quâils nâaient pas Ă transporter leur nourriture Ă vĂ©lo.
Il a dit : « Je crois en ce qui se passe. Et si plus de gens sâentraidaient, je pense que le monde serait sĂ»rement un meilleur endroit. »
Un sondage rĂ©alisĂ© par Nanos pour CTV News a rĂ©vĂ©lĂ© quâun Canadien sur cinq dit que lui ou quelquâun quâil connaĂźt a utilisĂ© une banque alimentaire au cours des 12 derniers mois.
Parmi plus de 1000 Canadiens interrogĂ©s, seulement 2 % des participants ont dĂ©clarĂ© avoir visitĂ© une banque alimentaire pour obtenir de lâaide, mais deux fois plus connaissent un membre de leur famille qui lâa fait, et plus de 10 % ont un ami ou une connaissance qui a reçu de lâaide.
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