Un mois de bombardements continus sur la bande de Gaza a conduit à une crise alimentaire sans précédent, où les parents abandonnent les repas pour nourrir leurs enfants, les habitants boivent de l'eau contaminée pour réprimer la faim, et certains meurent en attendant leur tour à la boulangerie.

Les Nations Unies avertissent d'une détérioration de la situation dans la bande, affirmant que les gens ont dépassé le point de rupture,

Asma, mère de quatre enfants vivant dans la ville de Deir al-Balah, au centre de Gaza, déclare : « Nous sommes dans un processus de mort lente et continue. Je n'ai pas mangé depuis deux jours, et je ressens une soif constante ».

Asma a ajouté : « Pendant les deux premières semaines de la guerre, nous pouvions encore trouver de la nourriture dans les magasins, mais avec le siège imposé à la bande et les bombardements continus, les étagères des magasins sont maintenant vides, nous avons de l'argent mais il n'y a rien à acheter ».

Asma a poursuivi : « Ces derniers jours, la situation est devenue insupportable, il n'y a pas d'eau propre, ni d'électricité, ni de gaz, ni de nourriture. Nous nous réveillons chaque matin en nous demandant si nous mourrons de faim ou des bombes des bombardements ».

Cependant, malgré les condamnations d'agences des Nations Unies telles que le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et l'UNICEF, ainsi que d'autres agences internationales comme l'Organisation mondiale de la santé, de la situation dans la bande, elles ont appelé à l'acheminement de davantage de fournitures.

La division du ministère israélien de la Défense chargée de faciliter le passage de l'aide vers la bande de Gaza a déclaré qu'il n'y avait pas de pénurie de nourriture, d'eau ou d'autres fournitures humanitaires dans la bande, et que le stock des fournitures vitales était surveillé quotidiennement.

Le colonel de l'armée israélienne Elad Gorin, de l'unité du Coordonnateur des activités gouvernementales dans les territoires occupés du ministère de la Défense, a insisté sur le fait qu'au cœur de la guerre en cours entre Israël et le Hamas, les niveaux d'aide humanitaire fournis à Gaza étaient bien supérieurs au minimum requis par le droit international, et que la situation humanitaire faisait l'objet d'un suivi continu.

Les autorités sanitaires de Gaza, contrôlées par le Hamas, ont confirmé que plus de 10 000 Palestiniens ont été tués durant la guerre menée par Israël contre Gaza, visant à éradiquer le mouvement de résistance, parmi lesquels au moins 4 000 enfants.