Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé aujourd'hui dimanche en Nouvelle-Calédonie « une opération majeure impliquant plus de 600 gendarmes » pour « reprendre » le contrôle de la route entre la capitale Nouméa et son aéroport international.

Darmanin a écrit sur la plateforme « X » samedi soir : « Une opération majeure impliquant plus de 600 gendarmes est en cours en Nouvelle-Calédonie visant à reprendre le contrôle total de la route principale de 60 kilomètres entre Nouméa et l'aéroport ».

Le bilan des morts dans l'archipel de Nouvelle-Calédonie dans le Pacifique est monté à six samedi selon les autorités, au sixième jour d'émeutes et de troubles déclenchés sur fond d'une réforme électorale controversée, tandis que la maire de Nouméa a estimé que la situation était « loin de revenir au calme », parlant d'une « ville assiégée ».

Ces émeutes sont les plus graves en Nouvelle-Calédonie depuis les années 1980, et surviennent sur fond d'une réforme électorale qui a suscité la colère des indépendantistes. 

À Nouméa, des centaines de personnes faisaient la queue devant les magasins, dans l'espoir de se procurer des denrées alimentaires et des fournitures.

Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a appelé à la levée des barrages et des barricades.

Un état d'urgence a été déclaré après que l'opposition à une réforme constitutionnelle visant à élargir le nombre de personnes autorisées à participer aux élections locales pour inclure tous les natifs de Calédonie et ceux y résidant depuis au moins dix ans se soit intensifiée. Les partisans de l'indépendance estiment que cela « rendra le peuple autochtone kanak encore plus minoritaire ».

Les autorités françaises espèrent que l'état d'urgence en vigueur depuis jeudi limitera les violences qui ont commencé lundi