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Publié: juin 13, 2024
Le ministre des Affaires étrangères irakien Fouad Hussein a mis en garde aujourd'hui, jeudi, contre les conséquences de toute attaque contre le sud du Liban, affirmant que l'élargissement de la guerre représente un danger pour « toute la région ».
Cette mise en garde a été lancée par Hussein lors d'une conférence de presse à Bagdad avec son homologue iranien par intérim Ali Baqer Keni, selon l'agence turque "Anadolu".
Hussein a déclaré que « la situation sécuritaire dans la région est dangereuse ».
Il a poursuivi : « Nous avons donc besoin de consultations continues, et nous remercions (le ministre iranien) pour la visite et pour avoir permis des opportunités de consultation et de prise de connaissance de la politique iranienne dans ce sens ».
Il a ajouté que leurs discussions ont porté sur la guerre israélienne qui se poursuit dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier, insistant sur « l'importance d'un cessez-le-feu à Gaza qui soit permanent et non temporaire ».
Israël insiste pour qu’un cessez-le-feu soit négocié à chaque étape, tandis que le Hamas et les autres factions palestiniennes insistent sur l’établissement d’un cessez-le-feu permanent, dans le cadre de négociations actuelles sous médiation égypto-qataro-américaine.
Signaux graves
Concernant la situation au Liban, Hussein a déclaré : « Nous avons également abordé lors des discussions les signaux graves que nous recevons concernant la possibilité d’une attaque contre le sud du Liban et l’élargissement de la zone de guerre ».
Le 4 juin en cours, le journal libanais « Al-Akhbar », proche du « Hezbollah », a rapporté, citant des sources anonymes, que la Grande-Bretagne avait averti des responsables libanais d’une « attaque israélienne possible à la mi-juin ».
Depuis des décennies, Israël occupe des territoires libanais dans le sud.
Depuis le 8 octobre dernier, des factions palestiniennes et libanaises au Liban, notamment le « Hezbollah », échangent quotidiennement des tirs avec l’armée israélienne le long de la « ligne bleue » frontière, causant des centaines de morts et blessés, principalement du côté libanais.
Les factions déclarent qu’elles se solidarient avec Gaza, qui subit depuis le 7 octobre une guerre israélienne ayant causé plus de 122 000 Palestiniens blessés ou tués, dont la plupart sont des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, dans une famine mortelle et une destruction massive.
Hussein a ajouté : « Dieu nous en garde, si une attaque sur le sud du Liban devait se produire, cela affectera toute la région, et l’élargissement de la guerre représente un danger non seulement pour le Liban mais pour toute la région ».
Téhéran soutient le « Hezbollah » et considère l’Iran et Israël comme chacun le principal ennemi de l’autre.
Jeudi, Keni est arrivé lors de sa première visite en Irak depuis sa prise de fonction à la fin mai dernier.
La visite intervient au lendemain de la plus grande attaque au missile et aux drones menée par le « Hezbollah » contre le nord d’Israël depuis le début des affrontements actuels ; cela en réponse à l’assassinat par Tel-Aviv d’un haut responsable du parti dans le sud du Liban mardi soir.
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