Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a déclaré mercredi que la confiance des citoyens dans la Banque du Canada a été affectée par l'inflation après la pandémie et qu'elle doit être rétablie.

Il a ajouté lors d'une table ronde au congrès 9 Montréal 2024 : « Pour beaucoup de nos concitoyens, c'était leur première expérience avec une inflation élevée, et cela a été douloureux ».

Il a expliqué : « L'inflation nuit aux gens et à l'économie, et conduit à l'érosion de la confiance dans notre système basé sur le marché ».

Macklem a également indiqué que la Banque du Canada doit trouver des moyens d'expliquer ses politiques à un large public, y compris aux familles qui tentent de traverser des périodes d'incertitude.

Il a poursuivi : « Nous devons rencontrer les gens où qu'ils soient et nous assurer qu'ils comprennent ce que nous faisons et pourquoi nous le faisons ».

Il a ajouté que l'histoire récente était un rappel brutal « que l'inflation est notre ennemi commun ».

La semaine dernière, la banque centrale a annoncé une baisse d'un quart de point du taux d'intérêt directeur, la première depuis une série de hausses marquées commencées en mars 2022 dans le but de réduire l'inflation.

Depuis, l'économie et l'inflation ont ralenti, donnant à la banque centrale suffisamment de confiance pour commencer à baisser les taux d'intérêt.

Macklem a également déclaré qu'il était raisonnable de s'attendre à d'autres baisses.

La Réserve fédérale américaine a maintenu son taux d'intérêt inchangé, alors que l'économie canadienne a fléchi plus rapidement sous la pression de la hausse des taux d'intérêt. Macklem a reconnu la divergence entre les politiques des deux banques centrales, mais a déclaré que cela ne constitue pas une source d'inquiétude pour le moment.

Macklem a affirmé que les entreprises et les banques centrales doivent se préparer à une augmentation des fluctuations dans les chaînes d'approvisionnement face au changement climatique, aux tensions géopolitiques et aux évolutions technologiques.

Il a ajouté : « Mais les défis du futur sont rarement les mêmes que ceux du passé ».

Il a souligné que, bien que les taux d'intérêt aient baissé dans certaines économies, il est peu probable que les taux retrouvent les niveaux d'avant la pandémie, affirmant : « La nouvelle normalité ne sera pas l'ancienne normalité ».