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Publié: juillet 30, 2024
Le gouvernement libéral a déclaré que les mesures visant à surveiller et évaluer les menaces d'ingérence étrangère feraient partie de toutes les élections partielles fédérales futures, et pas seulement des élections générales.
Le ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, a déclaré lundi que le groupe de travail sur les menaces de sécurité et de renseignement liées aux élections surveillerait les signes d'ingérence lors des élections partielles en septembre, l'une au Québec et l'autre au Manitoba.
Cette entité fédérale, créée en 2019 pour protéger le processus électoral, comprend des représentants du service canadien du renseignement de sécurité, de la Gendarmerie royale du Canada, d’Affaires mondiales Canada, et de l’Agence de la sécurité des communications, l’agence canadienne de renseignement électronique.
Le groupe de travail SITE possède déjà une certaine expérience dans la surveillance des élections partielles fédérales cette année et en 2023.
Pendant les élections partielles, le groupe de travail fournira des évaluations de renseignement au Comité des sous-ministres. En retour, ce comité fournira des briefings et des conseils aux ministres responsables de la lutte contre l'ingérence étrangère et de la protection des institutions démocratiques contre les préjudices, a déclaré LeBlanc dans un communiqué.
Le communiqué ajoutait que les lignes de communication « restent ouvertes » avec les représentants des partis politiques afin d'assurer une participation au besoin tout au long de la période des élections partielles.
Le groupe de travail SITE préparera également un rapport confidentiel et un rapport non confidentiel sur son évaluation complète de toute tentative d'ingérence étrangère pendant les élections partielles.
Le communiqué indiquait que le rapport confidentiel serait disponible pour le Premier ministre, les ministres concernés, le comité de la sécurité nationale et du renseignement parlementaire — composé de membres du Parlement et membres du Sénat — ainsi que pour les représentants des partis politiques titulaires d’une habilitation de sécurité.
Les élections partielles suivantes prévues, à Elmwood-Transcona à Winnipeg et LaSalle-Émard-Verdun à Montréal, auront lieu le 16 septembre.
Le processus diffère quelque peu lors des élections générales, lorsque le gouvernement fédéral assume un rôle de « responsable intérimaire » limité aux fonctions routinières non controversées.
Selon un protocole introduit en 2019 pour les élections générales, une annonce publique sera faite si un comité de bureaucrates décide qu’un incident — ou un cumul d’incidents — menace la capacité du Canada à tenir un vote libre et équitable.
Le comité reçoit des informations de sources incluant le groupe de travail SITE.
Il n’y a pas eu d’annonce de ce type concernant les élections générales de 2019 ou 2021. Lors des deux scrutins, les libéraux sont revenus au pouvoir avec des mandats minoritaires tandis que les conservateurs formaient l’opposition officielle.
Dans un rapport récent, l’Organe de surveillance national du renseignement a conclu que le groupe de travail SITE et le comité « ne sont pas conçus de manière adéquate pour traiter l'ingérence étrangère traditionnelle fondée sur des humains ».
Le rapport de l’Agence de surveillance de la sécurité nationale et du renseignement indiquait que le groupe de travail se concentre sur les activités menaçantes pendant la période électorale, mais que « l’ingérence étrangère traditionnelle se produit aussi entre les élections ».
Contrairement aux campagnes ou pratiques à grande échelle — comme la désinformation massive en ligne — les renseignements sur l'ingérence étrangère traditionnelle dans les élections sont généralement précis et ciblés, liés aux activités d’individus dans des circonscriptions électorales particulières, selon le rapport.
« L’évaluation de l’impact de ces activités au niveau de chaque circonscription demande la réception et l’analyse continue de toutes les informations de renseignement pertinentes. Cela constitue un double défi compte tenu du court délai dans lequel les élections se déroulent. »
De même, l’organe de surveillance a déclaré que la caractéristique principale de l’ingérence étrangère traditionnelle est qu’elle se produit sur le long terme, et ne se limite pas simplement aux périodes électorales. Alors que le groupe de travail SITE travaille en continu, sa capacité et le rythme de ses opérations diminuent en dehors des périodes électorales.
Les résultats de l’Agence de surveillance du renseignement faisaient suite à un rapport intérimaire d’une commission d’enquête fédérale, qui a déclaré que l'ingérence étrangère de la part de la Chine n’avait pas affecté les résultats globaux des élections générales de 2019 et 2021.
Dans son rapport, la commissaire Marie-Josée Houle a déclaré que si les résultats pouvaient suggérer que dans un petit nombre de circonscriptions, l’ingérence aurait pu avoir un impact, cela ne pouvait pas être affirmé avec certitude.
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