Le ministre de la Défense canadien Bill Blair, répondant à une question sur la possibilité d'envoyer plus d'aides militaires à l'Ukraine, a déclaré qu'Ottawa « a utilisé tout son stock de provisions » en référence à ses réserves de munitions.

Le journal Globe and Mail a rapporté les propos du ministre de la Défense : « Nous y sommes allés et avons vidé le stock », ajoutant que son pays ne disposait plus de projectiles d'artillerie ni de missiles anti-aériens à envoyer.

Selon le ministre, il a récemment convenu avec ses homologues ukrainiens que le Canada achèterait des drones ukrainiens pour les transférer aux forces armées ukrainiennes.

Il a ajouté que la bureaucratie canadienne empêche Ottawa de soutenir l'Ukraine.

Il a noté que le processus de restauration de la base industrielle au Canada prendrait au moins deux ans.

Le journal a écrit, citant une source militaire, que les généraux canadiens veulent continuer à aider Kiev, mais qu'il y a des craintes que si du matériel vital lui est transféré, ses stocks ne seront jamais renouvelés.

Par ailleurs, l'auteur de l'article, qui a visité l'Ukraine plus tôt en mars, a indiqué que, selon l'armée ukrainienne, ils sont bien plus proches de la défaite que ne le croient les alliés de Kiev.

Moscou a déclaré à plusieurs reprises que les livraisons d'armes à l'Ukraine sont contraires aux possibilités de règlement, et font des pays de l'OTAN un partenaire direct dans le conflit, avertissant des conséquences de la politique suivie par les pays occidentaux concernant la crise ukrainienne.

Le Kremlin a indiqué que fournir des armes à Kiev ne contribuerait pas au lancement de négociations et prolongerait le conflit ainsi que la destruction de l'Ukraine.