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Message d'avertissement à Freeland : Modifier la taxe sur les gains en capital est une solution « à court terme » pour combler le déficit budgétaire

Message d'avertissement à Freeland : Modifier la taxe sur les gains en capital est une solution « à court terme » pour combler le déficit budgétaire

By Mounira Magdy

Publié: mai 9, 2024

Aller de l'avant avec l'augmentation du taux d'inclusion des gains en capital au Canada « divise », une approche « à courte vue » pour améliorer le déficit, selon l'avertissement des groupes d'affaires à la ministre des Finances Chrystia Freeland.

Dans une nouvelle lettre envoyée au contrôleur en chef financier du Canada et au vice-premier ministre, six des plus grandes organisations industrielles du pays ont exprimé leurs inquiétudes quant au fait que ce changement de politique étoufferait la croissance économique et se ferait au détriment de la prospérité des générations à venir.

La lettre disait : « En toute simplicité, cette mesure limitera les opportunités pour toutes les générations et rendra le Canada moins compétitif et moins innovant ».

La lettre ajoutait : « Que ce soit par la réduction de la création de nouvelles entreprises et d'emplois, la diminution de la disponibilité des praticiens médicaux, l'érosion des revenus de retraite durement acquis... ou la menace sur les plans de retraite de millions de Canadiens qui ont lié leurs plans aux revenus tirés de la vente d'un chalet familial ou d'une petite entreprise... les effets s'étendront d'un océan à l'autre ».

La lettre a été signée par la Chambre de commerce du Canada, l'Union canadienne des entreprises indépendantes, Manufacturiers et Exportateurs du Canada, l'Association canadienne du capital de risque et du capital-investissement, l'Association canadienne de la franchise, et l'Association canadienne des producteurs de canola.

Le budget fédéral de 2024 comprenait une proposition d'augmentation du taux d'inclusion des gains en capital de 50 % à 67 % pour les particuliers gagnant plus de 250 000 dollars de gains en capital annuellement, ainsi que pour toutes les entreprises et fiducies.

Depuis la publication du budget, Freeland et le premier ministre Justin Trudeau ont fait face à l'opposition à cette politique de la part de médecins préoccupés par leurs économies et d'entrepreneurs innovants.

Les libéraux ont défendu à plusieurs reprises leur plan visant à cibler les plus hauts revenus au Canada, récoltant ainsi des milliards en recettes supplémentaires, comme une manière équitable de contribuer à financer d'autres investissements majeurs dans le logement et le filet de sécurité sociale au Canada.

Alors que le gouvernement a promis que cela n'affecterait qu'environ 12 % des entreprises et Canadiens dont le revenu moyen est de 1,42 million de dollars, les critiques ont averti que ses effets pourraient se faire sentir plus largement pour toute personne réalisant un gain de 250 000 dollars ou plus sur la vente d'actifs tels que des propriétés secondaires ou des locations.

La lettre déclarait : « Affirmer que l'augmentation du taux d'inclusion à 67 % n'affectera qu'une petite fraction des Canadiens les plus riches est trompeur. En réalité, un Canadien sur cinq sera directement affecté au cours des dix prochaines années, et les impacts de cette hausse fiscale seront supportés par tous les Canadiens, directement ou indirectement ».

La semaine dernière, Freeland a réaffirmé sa détermination à aller de l'avant avec ce changement fiscal, choisissant de laisser les réformes légales nécessaires en dehors du projet de loi de mise en œuvre du budget global. Elle prévoit plutôt de présenter une législation distincte centrée sur cette mesure, qui passera par le Parlement selon son propre calendrier, forçant les partis d'opposition à prendre une position claire.

Freeland a déclaré : « Nous sommes très engagés envers les mesures sur les gains en capital et notre point de vue est qu’il est tout à fait juste de demander à ceux au sommet dans notre pays de contribuer un peu plus ».

Selon Finances Canada, en 2021, environ seulement cinq pour cent des Canadiens de moins de 30 ans ont réalisé des gains en capital. L'année prochaine, il est prévu que 28,5 millions de Canadiens ne toucheront aucun revenu de gains en capital, tandis que trois millions auront des gains en capital inférieurs au seuil annuel de 250 000 dollars.

Bien que Freeland n'ait pas encore dévoilé la législation, ce changement fiscal devrait s'appliquer aux gains en capital réalisés à partir du 25 juin 2024 ou après.

Les organisations industrielles appellent le gouvernement fédéral à annuler « l'augmentation imprudente du taux d'inclusion » avant son entrée en vigueur. Ils souhaitent plutôt une revue indépendante du système fiscal canadien dans son ensemble.

La lettre poursuivait : « Sous les gouvernements successifs, notre système fiscal est devenu un réseau complexe d'exemptions et d'exceptions. Notre pays doit cesser de dépendre de politiques fiscales et de dépenses qui minent l'innovation et la croissance au détriment des Canadiens d'aujourd'hui et des générations futures ».

« Avec la croissance de l'économie canadienne, notre assiette fiscale grandit également – tout cela sans nécessité d'augmentations d'impôts qui nuiraient aux Canadiens et limiteraient notre potentiel collectif... Il y a une meilleure voie. Nous sommes prêts à retrousser nos manches et à travailler avec vous pour aider le Canada à y parvenir ».

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