La ville de Dearborn, dans le Michigan, intensifie la présence policière en réponse aux répercussions d’un article d’opinion décrivant la ville, qui compte la plus grande population musulmane du pays, comme « la capitale du djihad en Amérique ».

Le maire de Dearborn, Abdullah Hammoud, a déclaré dans un post sur le réseau social X que « la police de la ville a renforcé la sécurité dans les lieux de culte et les points d’infrastructures clés comme une "conséquence directe" de l’article d’opinion du Wall Street Journal intitulé "Bienvenue à Dearborn, la capitale du djihad américain" ».

Hammoud a ajouté que « l’article publié vendredi a conduit à une augmentation préoccupante du discours haineux islamophobe en ligne visant la ville de Dearborn ».

Stephen Stalinsky, directeur exécutif de l’Institut de recherche sur les médias au Moyen-Orient, qui a rédigé l’article d’opinion dans le Wall Street Journal, a déclaré dans une interview avec l’Associated Press qu’il voulait attirer l’attention sur les manifestations dans le Michigan et ailleurs aux États-Unis, exprimant leur soutien au Hamas depuis le début de la guerre avec Israël.

Plus de 27 000 Palestiniens, principalement des femmes et des mineurs, ont été tués à Gaza depuis que le Hamas a attaqué Israël le 7 octobre, selon le ministère de la Santé de Gaza. Le Hamas a tué plus de 1 200 personnes et en a kidnappé environ 250 autres, la plupart étant des civils, lors de l’attaque.

Stalinsky a déclaré : « Rien dans mon article n’a été écrit pour inciter à aucune forme de haine ». « C’est un moment où les responsables de la lutte antiterroriste doivent être inquiets ».

Le Wall Street Journal n’a pas immédiatement répondu dimanche aux demandes de commentaires laissées par l’Associated Press par courriel et messagerie vocale. Aucun courriel n’a non plus été retourné à une porte-parole de Dearborn dimanche.

Dans un tweet faisant référence à Dearborn samedi, le président américain Joe Biden a condamné « la haine sous toutes ses formes ».

Il a déclaré : « Les Américains savent qu’il est erroné de blâmer un groupe de personnes sur la base de quelques mots », « c’est exactement ce qui peut mener à l’islamophobie et à la haine anti-arabe, et cela ne devrait pas arriver aux habitants de Dearborn — ni à aucune ville américaine ».