Le représentant du Secrétaire général des Nations Unies pour les affaires humanitaires, Martin Griffiths, a exprimé l'inquiétude de l'organisation internationale concernant les déclarations des responsables israéliens sur le déplacement des Palestiniens vers d'autres pays sous le nom de "migration volontaire", soulignant le rejet des Nations Unies de toute tentative visant à changer la composition démographique dans la bande de Gaza.

Griffiths a affirmé, dans un discours lors d'une séance du Conseil de sécurité vendredi soir, à la demande de l'Algérie concernant la situation des Palestiniens déplacés à Gaza, que le déplacement forcé et massif des Palestiniens constituerait une violation claire du droit international, selon le réseau d'information "Al Jazeera".

Griffiths a estimé qu'il est devenu presque impossible de fournir une aide humanitaire à Gaza, ajoutant que "dans ce cas, le déplacement du conflit vers le sud obligera les gens à se rendre dans les pays voisins, et certains pays ont déclaré qu'ils pouvaient accueillir (les personnes déplacées de Gaza), et ils doivent pouvoir revenir conformément au droit international".

Pour sa part, Elsie Brand-Kerris, assistante du Secrétaire général des Nations Unies aux droits de l'homme, a déclaré que le déplacement forcé massif a commencé le 12 octobre dernier après que l'armée d'occupation israélienne a émis un ordre d'évacuation de la partie nord de Gaza.

Elle a indiqué que 90 % de la communauté à Gaza est confrontée à une insécurité alimentaire aiguë, soulignant qu'il est interdit d'affamer la société civile comme méthode de guerre.

La responsable onusienne a également insisté sur la nécessité de ne pas empêcher le retour des Palestiniens expulsés de force de Gaza, soulignant qu'il faut fournir une garantie solide permettant à ces personnes de retourner dans leurs maisons.

Concernant la situation à Gaza, Griffiths a indiqué que les événements survenus en Israël et dans les territoires palestiniens occupés au cours des 100 derniers jours n'ont pas pris en compte les civils, affirmant que la situation à Gaza est tragique.

Le responsable onusien a souligné que les centres d'hébergement sont pleins et que l'eau et la nourriture sont sur le point d'être épuisées, précisant que 134 installations de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) ont été bombardées ; 148 employés des Nations Unies ont été tués.