Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré lors d'une réunion du Conseil des ministres dimanche qu'Israël mène déjà une « guerre sur plusieurs fronts » contre l'Iran et ses alliés, tandis que les États-Unis et leurs alliés se préparent à défendre Israël contre une contre-attaque attendue et à empêcher un conflit régional plus dévastateur.

Les tensions ont monté après près de 10 mois de guerre à Gaza et la mort d'un haut dirigeant du Hezbollah au Liban ainsi que du chef politique suprême du Hamas en Iran la semaine dernière. L'Iran et ses alliés ont blâmé Israël et menacé de représailles. Le Hamas affirme avoir entamé des discussions pour choisir un nouveau leader.

Netanyahu a déclaré qu'Israël était prête à tout scénario, alors que le ministre jordanien des Affaires étrangères effectuait une visite rare en Iran dans le cadre des efforts diplomatiques pour freiner les tensions – Ayman Safadi a dit « Nous voulons que l'escalade cesse » – tandis que le Pentagone déplaçait une grande flotte vers la région.

Le conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Finer, a déclaré à la chaîne ABC : « Nous faisons tout ce qui est possible pour nous assurer que la situation ne s'aggrave pas ».

En Israël, certains ont préparé des abris anti-bombes et se sont souvenus de l’attaque militaire directe sans précédent menée par l’Iran en avril à la suite d'un raid israélien présumé qui a tué deux généraux iraniens. Israël a déclaré que presque tous les drones, missiles balistiques et missiles de croisière avaient été interceptés.

Selon le service de secours israélien Magen David Adom dimanche, une attaque au couteau près de Tel Aviv a tué une femme dans la soixantaine et un homme de 80 ans, et deux autres ont été blessés. La police a déclaré que l'attaque avait été perpétrée par un Palestinien armé « neutralisé ».

À Gaza, le ministère de la Santé a déclaré qu'au moins 25 personnes ont été tuées et 19 autres blessées lorsque Israël a frappé deux écoles dans la ville de Gaza. Une vidéo de l’Associated Press a montré au moins un enfant parmi les morts. L'armée israélienne, qui accuse régulièrement les combattants palestiniens de se cacher dans les zones civiles, a affirmé avoir frappé des centres de commandement du Hamas.

L'armée israélienne a déclaré avoir visé un combattant palestinien lors de la frappe, qui a provoqué des explosions secondaires, « indiquant la présence d'armes dans la zone ».

L'hôpital de Deir al-Balah est le principal établissement médical en fonctionnement dans le centre de Gaza où de nombreux autres hôpitaux de la région ne fonctionnent plus. Selon l'hôpital, une frappe distincte près de Deir al-Balah a tué une jeune fille et ses parents.

Une autre frappe a détruit une maison dans le nord de Gaza, tuant au moins huit personnes, dont trois enfants, leurs parents et leur grand-mère, selon le ministère de la Santé. Trois autres personnes ont été tuées dans une frappe sur un véhicule dans la ville de Gaza, selon des membres de la défense civile travaillant sous le gouvernement du Hamas.

L'armée a déclaré que les combattants palestiniens à Gaza avaient tiré au moins cinq obus vers des communautés israéliennes proches de la frontière sans faire de blessés ni de dégâts. L'armée a ensuite demandé à certaines personnes dans des parties de la ville de Khan Yunis, au sud de Gaza, d’évacuer.

Un homme nommé Youssef al-Mashharawi a déclaré : « Comme vous le voyez, il n'y a pas d’équipement pour extraire les blessés. Les secouristes creusent avec leurs mains »..

Le ministère de la Santé a également déclaré qu'un raid israélien samedi sur une école transformée en refuge dans la ville de Gaza avait tué au moins 16 personnes. L'armée israélienne a affirmé avoir frappé un centre de commandement du Hamas.

La guerre à Gaza a éclaté en raison d'une attaque du Hamas le 7 octobre contre Israël, qui a fait environ 1200 morts, principalement des civils, et la prise d'environ 250 personnes en otages.

La massive contre-attaque israélienne a entraîné la mort d'au moins 39 580 Palestiniens, selon le ministère de la Santé à Gaza, qui ne fait pas la distinction entre civils et combattants. Les lourds bombardements aériens et les opérations terrestres ont causé des destructions étendues et le déplacement de la grande majorité des 2,3 millions d'habitants de Gaza, souvent à plusieurs reprises.

Le groupe armé Hezbollah et Israël ont continué les échanges de tirs le long de la frontière libanaise depuis le début de la guerre, avec une intensification ces derniers mois. L'agence de presse nationale libanaise officielle a rapporté qu'une frappe israélienne a ciblé une maison à Beit Lif, et le ministère libanais de la Santé a déclaré que deux personnes ont été grièvement blessées.

Le Hezbollah affirme viser à alléger la pression sur son allié soutenu par l’Iran, le Hamas. Un nombre croissant de pays, y compris les États-Unis, encouragent leurs citoyens à quitter le Liban après la mort du haut dirigeant la semaine dernière.