Le président palestinien Mahmoud Abbas a condamné aujourd'hui, samedi, l'utilisation par les États-Unis du droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies pour empêcher le Conseil d'adopter une résolution contraignant Israël à cesser son agression contre la bande de Gaza.

Le président palestinien a qualifié la position américaine d'"agressive et immorale", et d'une violation flagrante de toutes les valeurs et principes humanitaires, tenant les États-Unis responsables du sang versé par les enfants, les femmes et les personnes âgées palestiniennes dans la bande de Gaza aux mains des forces d'occupation en raison de leur politique honteuse de soutien à l'occupation et à l'agression barbare israélienne contre le peuple palestinien, précisant que l'État de Palestine adoptera une position à cet égard.

Il a affirmé que cette politique américaine fait des États-Unis un partenaire dans le crime de génocide, le nettoyage ethnique et les crimes de guerre commis par les forces d'occupation israéliennes contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem, avertissant que cette politique représente désormais un danger pour le monde, et une menace pour la sécurité et la paix internationales.

Le président Mahmoud Abbas a déclaré que cette décision, par laquelle l'administration américaine défie la communauté internationale, donnera un feu vert supplémentaire à l'État d'occupation israélien pour poursuivre son agression contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza, et constituera une honte qui poursuivra les États-Unis pendant de nombreuses années, appelant la communauté internationale à chercher des solutions pour mettre fin à la guerre de génocide menée par Israël dans les territoires palestiniens occupés, en particulier dans la bande de Gaza, avant que cette grave crise ne se transforme en une guerre religieuse menaçant le monde entier.

Dans le même contexte, le président palestinien a exprimé sa gratitude aux États membres du Conseil de sécurité qui ont pris fait et cause pour la justice, la paix et les valeurs humaines, et ont soutenu la résolution appelant à arrêter l'agression israélienne, la considérant comme une menace pour la sécurité et la paix mondiales.

Pour sa part, le Premier ministre palestinien Mohammad Shtayyeh a qualifié l’échec du Conseil de sécurité à adopter un projet de résolution visant à arrêter l’agression contre la bande de Gaza en raison de l’utilisation par les États-Unis du droit de veto d’une honte et d’une nouvelle licence pour l’État d’occupation israélien de poursuivre le meurtre, la destruction et le déplacement.

Dans une déclaration de presse, Shtayyeh a exprimé sa reconnaissance aux pays qui ont voté en faveur de la résolution, les appelant à reconnaître l’État palestinien indépendant, à poursuivre leurs efforts pour mettre fin à l’agression, à acheminer l’aide alimentaire, médicale et le carburant, et à rétablir le lien vital coupé depuis plus de deux mois avec la bande.

Le Premier ministre palestinien a déclaré que l’utilisation du droit de veto révèle le mensonge de la préoccupation pour la vie des civils, considérant ce qui s’est passé comme une insulte aux libres du monde, une violation des valeurs de vérité, de justice, de liberté, des droits de l’homme, et de tous les pays qui défendent les droits humains en ce jour mondial de la Déclaration universelle des droits de l’homme, dont le 75e anniversaire est célébré après-demain dimanche, soulignant que la charte des Nations unies est écrite par l’Amérique et effacée quand elle le souhaite, faisant que le droit international n’a plus aucune valeur.