Une analyse des échantillons d’eaux usées aux États-Unis a révélé une forte augmentation de la présence d’un virus entérique causant la poliomyélite.

Le virus entérique provoque des cas rares de myélite aiguë flasque ressemblant à la poliomyélite.

Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies ont confirmé la présence de 13 cas de myélite aiguë flasque, selon le réseau NBC News, mardi.

Les échantillons d’eaux usées analysés ont révélé une augmentation importante de la présence du virus entérique connu sous le nom de (D68), lié à des cas rares de myélite aiguë flasque, ainsi qu’à ses effets sur le système nerveux et causant une faiblesse sévère des bras et des jambes, notamment chez les jeunes enfants.

A Alexandria Bome, professeure en génie civil et environnemental à l’université de Stanford et directrice du programme "West Water Scan", un réseau de surveillance à but non lucratif, a déclaré : Nous détectons l’ADN d’un virus de type "EVD68" dans les eaux usées à travers le pays et les niveaux sont en hausse.

De son côté, l’épidémiologiste du Centre Johns Hopkins pour la sécurité sanitaire, Caitlin Rivers, a estimé que "c’est la première preuve indiquant que la nation pourrait connaître une augmentation de la myélite aiguë flasque, et la seconde preuve est que la période de l’année est appropriée, septembre est le mois où apparaissent le plus les cas de cette maladie".

Selon le réseau, toute personne ayant eu un rhume est susceptible d’être infectée par un virus entérique, ces virus provoquant des symptômes légers, tels qu’un écoulement nasal, une toux, des maux de tête et une sensation générale de malaise.

La souche du virus entérique (D68) a commencé à causer des problèmes graves à partir de 2014, lorsque les États-Unis ont observé une augmentation des cas de poliomyélite flasque et 120 enfants ont été diagnostiqués.

Il n’existe pas de traitement spécifique pour la paralysie, même avec des années de physiothérapie intensive, beaucoup restant avec des handicaps bouleversant leur vie.

Bien que quelques dizaines de cas aient été signalés chaque année depuis, des vagues plus importantes de poliomyélite flasque ont suivi un schéma tous les deux ans, avec une nouvelle hausse en 2016 (153 cas) et en 2018 (238 cas).

Le schéma s’est interrompu en 2020 lorsque le pays est entré en confinement à cause de la pandémie de COVID, ce qui a considérablement réduit la propagation du virus.